Comment se déroulent les castings ?
Il y a vraiment deux grandes catégories de sélections. Pour celles des grosses productions de TF1, on se retrouve à une centaine dans une salle, et chacun doit se présenter de manière originale devant tout le monde. Les casteurs n’en retiennent alors qu’une dizaine parmi les plus à l’aise à s’exprimer en public. Ensuite, un deuxième test commence face caméra où nous sommes auditionnés sur notre sens de la répartie en testant nos limites. Pour les jeux de culture générale et de réflexion, généralement sur France Télévisions, on nous donne un questionnaire de culture générale ou on nous fait passer une simulation du jeu en question (par exemple à «Motus»).
Vous qui avez fait un sans-faute à tous vos castings, avez-vous d’éventuels conseils pour de futurs candidats ?
C’est vrai que j’ai eu la chance d’être à chaque fois sélectionné. Je dirais tout d’abord : Montrez que vous êtes content d’être là, que vous avez envie de faire l’émission et que votre participation tient plus de l’envie de s’amuser que de l’appât du gain. N’oubliez pas d’être le plus naturel possible. En tant que Belge, vous partez d’ailleurs avec un avantage ! Les casteurs, aiment notre sens de l’auto-dérision, notre côté sympa et aussi nos accents, qui font rire le téléspectateur français.
Quel est votre meilleur et votre moins bon souvenir ?
Le meilleur, c’est sans aucun doute
«La Roue de la fortune», parce que c’était le premier et que le déroulement de l’émission a été à mon avantage. Je suis arrivé en finale, j’ai gagné une coquette somme d’argent, et pour ne rien gâcher, l’émission a fait un carton d’audience. Tout était parfait !
Le moins bon, c’était «Le Juste Prix». Durant l’épreuve de sélection, je devais toujours donner le prix en premier, et la personne après moi enchérissait chaque fois d’1€. J’étais donc complètement bloqué et je me suis senti impuissant. Après des heures de castings et deux trajets aller-retour à Paris, c’était un peu frustrant. Il faut savoir que le tirage au sort dans le public est une pure mise en scène. Les candidats savent déjà à l’avance qu’ils vont être appelés.
Et du côté des animateurs ? On imagine que certains doivent être plus sympathiques que d’autres…
Mon moins bon souvenir est clairement
Jean-Michel Zecca ! Je l’ai rencontré deux fois, la première dans «Septante et un» où j’étais candidat central. Hors caméra, je l’ai trouvé assez froid. Que ça soit avec les candidats ou ses collègues de plateau d’ailleurs. La deuxième fois, c’est quand j’ai participé à
«Belgium’s Got Talent». Il est arrivé sur le plateau avec
Julie Taton qui co-présentait avec lui. Alors que cette dernière faisait la bise à tout le monde, il est passé en coup de vent en ne saluant personne. Il n’est pas vraiment la personne joviale et rieuse qu’on peut voir à l’écran.
Cyril Hanouna a été par contre extrêmement sympathique ! Avant l’émission et après («La Porte ouverte à toute les fenêtres» sur France 4), il a pris le temps de nous connaître, de rigoler avec nous comme s’il nous connaissait depuis toujours. Et le tout, d’une manière très sincère. J’en garde vraiment un très bon souvenir.
Il y en a d’autres comme Jean-Luc Reichmann qu’on ne voit pas beaucoup. Ils apparaissent quand les caméras commencent à tourner et disparaissent aussitôt après. Difficile alors de se faire un jugement…
Avez-vous un jeu en particulier auquel vous avez le projet de participer ?
Pas de jeu en particulier, non. Mais si un nouveau jeu à venir me plaisait vraiment, je n’hésiterais pas du tout à m’inscrire pour le casting. Il arrive aussi parfois que les chaînes nous rappellent elles-mêmes pour le lancement d’une nouvelle émission. Elles nous proposent alors de participer à l’audition afin d’avoir des candidats déjà rôdés à l’exercice.
Mon projet, ou plutôt mon rêve en rapport avec tout cela, c’est de travailler un jour dans l’animation TV ou radio. Quand on y a gouté, on peut difficilement s’en passer.
Entretien : Jordan Wilvertz
Bonus: Compilation des passages de Thomas