Des poubelles de New York, Nelson Molina en a fait des trésors
Eboueur pendant plus de 30 ans à New York, il a constitué à l’étage d’un dépôt du quartier d’East Harlem une collection improbable de plusieurs milliers d’objets ramassés lors de ses tournées.
Au fond d’un dépôt ordinaire de camions-poubelles, sur 99th street East à Manhattan, un petit escalier raide s’élève.
En haut: plus de 1.000 mètres carrés de ce qui pourrait ressembler à première vue à un dépôt-vente comme un autre, baigné par de la musique des années 1940.
La plus belle pièce? Pour le maître des lieux, c’est une lourde étoile de David couleur rouille, sculptée dans de l’acier du World Trade Center, en hommage à une victime du 11-Septembre.
Malgré sa retraite, il vient encore deux fois par semaine entretenir son trésor qui est, insiste-t-il, celui du dépôt.
« Je ne veux pas que quelqu’un d’autre s’en occupe », dit-il. Il l’avait bien proposé à son fils, qui travaille au dépôt, mais le jeune homme a refusé: « trop de travail ».
Bientôt, dans quatre ou cinq ans au plus, le « Treasures in the Trash » (« Trésors dans les ordures »), nom officiel de la collection, va devoir changer d’adresse.
Le Metropolitan Hospital, propriétaire des lieux, veut les récupérer.
« Dans l’idéal, il faudrait (reloger la collection) dans le quartier », estime Robin Nagle, anthropologue en résidence auprès du service de propreté, tout en reconnaissant que le niveau exorbitant des loyers fait de cette mission un défi.
Il a d’abord disposé ses trouvailles à l’intérieur d’un minuscule local, dans un coin du dépôt.
Mais il a vite fallu annexer le vestiaire des éboueurs, puis le reste de l’étage, désaffecté il y a une quinzaine d’années car il menaçait de céder sous le poids des camions.
Le service de propreté de la ville de New York interdit aux agents de ramener quoi que ce soit chez eux après leur tournée, mais pas de garder des objets sur leur lieu de travail.
L’ensemble n’a rien d’un capharnaüm. Tout est agencé avec minutie, les pièces réunies par thème, rangées sur des tables: les statuettes africaines, les figurines de super-héros, les machines à écrire.
Bricoleur, Nelson Molina a remis en état des objets cassés, encadré, réparé des circuits électriques pour ramener à la vie un Père Noël ou une fontaine artificielle.
La plus belle pièce? Pour le maître des lieux, c’est une lourde étoile de David couleur rouille, sculptée dans de l’acier du World Trade Center, en hommage à une victime du 11-Septembre.
Malgré sa retraite, il vient encore deux fois par semaine entretenir son trésor qui est, insiste-t-il, celui du dépôt.
« Je ne veux pas que quelqu’un d’autre s’en occupe », dit-il. Il l’avait bien proposé à son fils, qui travaille au dépôt, mais le jeune homme a refusé: « trop de travail ».
Bientôt, dans quatre ou cinq ans au plus, le « Treasures in the Trash » (« Trésors dans les ordures »), nom officiel de la collection, va devoir changer d’adresse.
Le Metropolitan Hospital, propriétaire des lieux, veut les récupérer.
« Dans l’idéal, il faudrait (reloger la collection) dans le quartier », estime Robin Nagle, anthropologue en résidence auprès du service de propreté, tout en reconnaissant que le niveau exorbitant des loyers fait de cette mission un défi.
Le lieu n’est, en effet, pas ouvert au public, même si de rares visites sont organisées.
« Je ramasse des choses depuis que j’ai neuf ans », raconte ce sexagénaire, qui dit tenir cette manie de sa mère, qui ne « jetait rien ». « Elle a 83 ans maintenant et, pour Noël, on lui offre une boîte à outils, une pince, une perceuse… »
– Bientôt le déménagement –
Dans une ville qui produit chaque jour 12.000 tonnes de déchets et où le recyclage n’entre que très progressivement dans les moeurs, Nelson Molina n’a eu qu’à se baisser.
Il a d’abord disposé ses trouvailles à l’intérieur d’un minuscule local, dans un coin du dépôt.
Mais il a vite fallu annexer le vestiaire des éboueurs, puis le reste de l’étage, désaffecté il y a une quinzaine d’années car il menaçait de céder sous le poids des camions.
Le service de propreté de la ville de New York interdit aux agents de ramener quoi que ce soit chez eux après leur tournée, mais pas de garder des objets sur leur lieu de travail.
L’ensemble n’a rien d’un capharnaüm. Tout est agencé avec minutie, les pièces réunies par thème, rangées sur des tables: les statuettes africaines, les figurines de super-héros, les machines à écrire.
Bricoleur, Nelson Molina a remis en état des objets cassés, encadré, réparé des circuits électriques pour ramener à la vie un Père Noël ou une fontaine artificielle.
La plus belle pièce? Pour le maître des lieux, c’est une lourde étoile de David couleur rouille, sculptée dans de l’acier du World Trade Center, en hommage à une victime du 11-Septembre.
Malgré sa retraite, il vient encore deux fois par semaine entretenir son trésor qui est, insiste-t-il, celui du dépôt.
« Je ne veux pas que quelqu’un d’autre s’en occupe », dit-il. Il l’avait bien proposé à son fils, qui travaille au dépôt, mais le jeune homme a refusé: « trop de travail ».
Bientôt, dans quatre ou cinq ans au plus, le « Treasures in the Trash » (« Trésors dans les ordures »), nom officiel de la collection, va devoir changer d’adresse.
Le Metropolitan Hospital, propriétaire des lieux, veut les récupérer.
« Dans l’idéal, il faudrait (reloger la collection) dans le quartier », estime Robin Nagle, anthropologue en résidence auprès du service de propreté, tout en reconnaissant que le niveau exorbitant des loyers fait de cette mission un défi.
Remonter ces allées, c’est voir 30 ans de la vie d’East Harlem défiler, jusqu’au plus intime des familles de ces quelques rues à majorité hispanique dont est originaire Nelson Molina et où il vit toujours.
« C’est vraiment bien fait. On voit l’évolution du quartier », s’émerveille Martin Bellew, retraité de passage.
« J’appelle ça un musée, mais ce n’est pas officiellement un musée », glisse M. Molina, homme de stature modeste qui a pris sa retraite l’an passé, après 34 années de service.
Le lieu n’est, en effet, pas ouvert au public, même si de rares visites sont organisées.
« Je ramasse des choses depuis que j’ai neuf ans », raconte ce sexagénaire, qui dit tenir cette manie de sa mère, qui ne « jetait rien ». « Elle a 83 ans maintenant et, pour Noël, on lui offre une boîte à outils, une pince, une perceuse… »
– Bientôt le déménagement –
Dans une ville qui produit chaque jour 12.000 tonnes de déchets et où le recyclage n’entre que très progressivement dans les moeurs, Nelson Molina n’a eu qu’à se baisser.
Il a d’abord disposé ses trouvailles à l’intérieur d’un minuscule local, dans un coin du dépôt.
Mais il a vite fallu annexer le vestiaire des éboueurs, puis le reste de l’étage, désaffecté il y a une quinzaine d’années car il menaçait de céder sous le poids des camions.
Le service de propreté de la ville de New York interdit aux agents de ramener quoi que ce soit chez eux après leur tournée, mais pas de garder des objets sur leur lieu de travail.
L’ensemble n’a rien d’un capharnaüm. Tout est agencé avec minutie, les pièces réunies par thème, rangées sur des tables: les statuettes africaines, les figurines de super-héros, les machines à écrire.
Bricoleur, Nelson Molina a remis en état des objets cassés, encadré, réparé des circuits électriques pour ramener à la vie un Père Noël ou une fontaine artificielle.
La plus belle pièce? Pour le maître des lieux, c’est une lourde étoile de David couleur rouille, sculptée dans de l’acier du World Trade Center, en hommage à une victime du 11-Septembre.
Malgré sa retraite, il vient encore deux fois par semaine entretenir son trésor qui est, insiste-t-il, celui du dépôt.
« Je ne veux pas que quelqu’un d’autre s’en occupe », dit-il. Il l’avait bien proposé à son fils, qui travaille au dépôt, mais le jeune homme a refusé: « trop de travail ».
Bientôt, dans quatre ou cinq ans au plus, le « Treasures in the Trash » (« Trésors dans les ordures »), nom officiel de la collection, va devoir changer d’adresse.
Le Metropolitan Hospital, propriétaire des lieux, veut les récupérer.
« Dans l’idéal, il faudrait (reloger la collection) dans le quartier », estime Robin Nagle, anthropologue en résidence auprès du service de propreté, tout en reconnaissant que le niveau exorbitant des loyers fait de cette mission un défi.
Pourtant aucun des objets n’est destiné à être vendu même si certains pourraient facilement trouver preneur, assure Nelson Molina, qui évalue l’ensemble à 160.000 dollars.
S’ils sont ici, ce n’est pas pour leur valeur marchande mais parce qu’un jour, ce collectionneur atypique leur a trouvé un petit quelque chose, au milieu des ordures.
Des paires de skis côtoient une tente indienne d’enfants, une bouée de sauvetage, d’authentiques vitraux d’église ou une cravate à l’effigie de la série « Alerte à Malibu ».
Partout, des photos et des tableaux, des portraits d’inconnus, souvent très anciens, qui ne trouveraient plus leur place dans un quelconque appartement.
Remonter ces allées, c’est voir 30 ans de la vie d’East Harlem défiler, jusqu’au plus intime des familles de ces quelques rues à majorité hispanique dont est originaire Nelson Molina et où il vit toujours.
« C’est vraiment bien fait. On voit l’évolution du quartier », s’émerveille Martin Bellew, retraité de passage.
« J’appelle ça un musée, mais ce n’est pas officiellement un musée », glisse M. Molina, homme de stature modeste qui a pris sa retraite l’an passé, après 34 années de service.
Le lieu n’est, en effet, pas ouvert au public, même si de rares visites sont organisées.
« Je ramasse des choses depuis que j’ai neuf ans », raconte ce sexagénaire, qui dit tenir cette manie de sa mère, qui ne « jetait rien ». « Elle a 83 ans maintenant et, pour Noël, on lui offre une boîte à outils, une pince, une perceuse… »
– Bientôt le déménagement –
Dans une ville qui produit chaque jour 12.000 tonnes de déchets et où le recyclage n’entre que très progressivement dans les moeurs, Nelson Molina n’a eu qu’à se baisser.
Il a d’abord disposé ses trouvailles à l’intérieur d’un minuscule local, dans un coin du dépôt.
Mais il a vite fallu annexer le vestiaire des éboueurs, puis le reste de l’étage, désaffecté il y a une quinzaine d’années car il menaçait de céder sous le poids des camions.
Le service de propreté de la ville de New York interdit aux agents de ramener quoi que ce soit chez eux après leur tournée, mais pas de garder des objets sur leur lieu de travail.
L’ensemble n’a rien d’un capharnaüm. Tout est agencé avec minutie, les pièces réunies par thème, rangées sur des tables: les statuettes africaines, les figurines de super-héros, les machines à écrire.
Bricoleur, Nelson Molina a remis en état des objets cassés, encadré, réparé des circuits électriques pour ramener à la vie un Père Noël ou une fontaine artificielle.
La plus belle pièce? Pour le maître des lieux, c’est une lourde étoile de David couleur rouille, sculptée dans de l’acier du World Trade Center, en hommage à une victime du 11-Septembre.
Malgré sa retraite, il vient encore deux fois par semaine entretenir son trésor qui est, insiste-t-il, celui du dépôt.
« Je ne veux pas que quelqu’un d’autre s’en occupe », dit-il. Il l’avait bien proposé à son fils, qui travaille au dépôt, mais le jeune homme a refusé: « trop de travail ».
Bientôt, dans quatre ou cinq ans au plus, le « Treasures in the Trash » (« Trésors dans les ordures »), nom officiel de la collection, va devoir changer d’adresse.
Le Metropolitan Hospital, propriétaire des lieux, veut les récupérer.
« Dans l’idéal, il faudrait (reloger la collection) dans le quartier », estime Robin Nagle, anthropologue en résidence auprès du service de propreté, tout en reconnaissant que le niveau exorbitant des loyers fait de cette mission un défi.
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