La saison de la pêche s’ouvre ce week-end en Wallonie… avec d’importantes nouveautés !
Samedi dès 5h50 du matin, les amateurs de pêche à la truite se retrouveront sur les berges des rivières wallonnes à salmonidés, situées essentiellement au sud du sillon Sambre et Meuse mais aussi en Brabant, dans le Hainaut occidental et dans la région de Mons.
Cette ouverture officielle intéresse potentiellement une bonne dizaine de milliers de pêcheurs, sur les près de 60.000 détenteurs d’un permis de pêche, et sera marquée par la toute nouvelle réglementation de la pêche à la ligne, entrée en vigueur le 1er janvier dernier.
Les nouvelles dispositions revoient de fond en comble l’ancienne législation sur la pêche et comptent trois fois moins d’articles. Elles n’en sont pas moins complexes, aux yeux du public non averti.
Les périodes d’ouverture et de fermeture de la pêche aux différentes espèces n’ont guère changé, si ce n’est pour la truite Fario et Arc-en-Ciel. C’est ainsi que l’ouverture 2017 a encore lieu le 3e samedi du mois de mars. Cependant, la laps de temps pendant lequel la pêche est autorisée quotidiennement est allongée, allant dorénavant d’une heure avant le lever du soleil à une heure après son coucher.
Les notions de cours d’eau flottables ou navigables sont remplacées par les « zones d’eaux » vives (amont des bassins versants), calmes (canaux et cours d’eau navigables mais aussi lacs et étangs non privés) et mixtes (cours d’eau accueillant un peuplement piscicole mixte de salmonidés, cyprins ou encore carnassiers).
Les poissons sont désormais regroupés dans des « groupes d’espèces », et les mesures de protection de certaines d’entre elles sont renforcées (nombre, taille ou poids des prises limités).
D’autres dispositions concernent encore l’obligation d’utiliser des hameçons sans ardillon ou à ardillon écrasé dans les zones d’eau vive. La réglementation wallonne sur la pêche s’impose sur tout le territoire de la Région mais beaucoup de sociétés qui louent et gèrent de nombreux parcours publics de pêche à la truite imposent des mesures plus restrictives.
Si les nouvelles mesures légales sont globalement accueillies positivement par la Fédération sportive des pêcheurs belges francophones, elle regrette cependant que le législateur n’ait pas davantage tenu compte de la distinction entre la pratique de la pêche et l’acte de prélèvement de poissons. On aurait pu allonger certaines périodes de pêche, tout en interdisant le prélèvement pendant cet allongement, estime la Fédération.
Celle-ci plaide encore pour l’augmentation du prix du permis de pêche, dont la formule la plus répandue ne coûte qu’une douzaine d’euros par an. Le détail des mesures contenues dans la nouvelle réglementation et les endroits où l’on peut, pêcher la truite dès l’ouverture figurent respectivement dans les numéros de février et mars de « Le Pêcheur Belge », la revue de la Fédération.
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