Cambodge : le père d’une «femme de la jungle» la reconnaît 10 ans plus tard
Un Vietnamien assurant être le père d’une jeune femme découverte en 2007 après avoir supposément grandi seule dans la jungle au Cambodge affirme aujourd’hui l’avoir reconnue grâce à des photos sur Facebook.
L’histoire avait débuté en 2007, quand la jeune femme, nue et sale, était sortie de la jungle dans la province reculée de Ratanakkiri (nord-est du Cambodge, non loin de la frontière vietnamienne).
Elle avait été prise en train de tenter de voler de la nourriture à un paysan et avait été décrite par des témoins comme « marchant courbée comme un singe ».
Ignorant l’usage des couverts entre autres comportements asociaux, elle avait été surnommée « la femme de la jungle », certains affirmant qu’elle avait grandi dans la jungle.
Une famille de la région avait en effet affirmé qu’il s’agissait de leur fille, Rochom P’ngieng, disparue à la fin des années 1980 à l’âge de huit ans alors qu’elle gardait un buffle.
Aujourd’hui, Peo, un Vietnamien de 70 ans assure avoir reconnu sa fille, souffrant de troubles mentaux, disparue en 2006 seulement.
« Il affirme que c’est sa fille perdue depuis longtemps », a expliqué lundi à l’AFP Pochom Khamphy, représentant de la famille adoptive.
« Récemment, de jeunes villageois ont trouvé des informations et des photos d’elle sur internet. Ils me les ont montrées et j’ai découvert qu’elle était désormais au Cambodge, prise en charge par des Cambodgiens », a déclaré Peo dans une lettre envoyée par le septuagénaire vietnamien à la famille adoptive de sa fille présumée, que l’AFP a pu consulter.
L’homme s’est déjà rendu deux fois au Cambodge pour la voir et est dans l’attente d’une autorisation des autorités pour rentrer au Vietnam avec elle. Il a accepté de payer l’équivalent de 1,300 euros à la famille adoptive pour avoir pris soin de sa fille.
A l’époque, des doutes avaient été émis sur le fait qu’une femme ayant passé tant d’années à l’état sauvage dans la jungle puisse avoir des mains et des pieds aussi lisses, et des cheveux en bon état.
Ce n’est pas le premier cas de longue disparition dans la jungle. En 2004, 34 personnes de quatre familles différentes étaient brusquement sorties de la jungle où elles étaient parties se réfugier en 1979 après la chute du régime des Khmers rouges, qu’elles avaient soutenu.
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