«Un format inédit mêlant le jeu, la stratégie et l’info politique». C’est ainsi que Sacha Daout définit «Les 109», un divertissement politique qu’il anime en direct sur La Une ce mardi à 20h20.
Article paru dans le magazine Télépro du 25/4/2019
À moins d’un mois du triple scrutin électoral du 26 mai, Sacha Daout (44 ans) lance un débat politique sous forme de jeu télé.
Qui a eu cette idée un peu folle et déjà décriée par certains ?
L’info, le divertissement et la direction de la télé ont décidé de se retrousser les manches pour imaginer un concept inédit, qui va mettre le monde politique en difficulté. Face à un mur composé de 109 («sang neuf») jeunes, six personnalités politiques issues des six grands partis francophones répondront aux questions que se posent les 18-30 ans. Puisque le 26 mai, le monde politique se soumettra aux suffrages de cette génération, nous voulons qu’elle puisse nous indiquer tout au long de l’émission si elle est convaincue ou pas. Au même moment, les politiques découvriront si leurs discours passent ou pas. Ils sortiront de l’exercice avec un outil précieux pour ajuster leur communication des derniers jours de campagne. C’est totalement inédit. D’autre part, la RTBF proposera d’autres débats plus classiques comme celui des présidents de partis.
Où se situe la notion de jeu télé ?
L’émission se déroule en quatre manches inspirées par la mécanique des jeux télé. Les candidats vont buzzer pour choisir la thématique sur laquelle ils aimeraient être questionnés. Un classement sera établi après chaque manche du plus au moins convaincant. Il y aura une revanche, des duels. À mes côtés, Ophélie Fontana, analysera l’avis des téléspectateurs et le comparera à celui des 109. Ce sera ludique et informatif aussi.
Sur quels critères ont été recrutés les 109 ?
Ils sont apolitiques. Ils n’ont ni mandat, ni carte de parti, mais veulent se faire entendre. Ils ont des idées et des propositions à mettre en avant. On veut éviter le «tous pourris !». Ils ont choisi les thématiques et rédigé les questions. Ils seront le fil rouge. Je me contente de vérifier que les invités répondent aux questions posées.
Les personnalités politiques ont-elles été faciles à convaincre ?
Je suis toujours le premier à dire que le monde politique est frileux quand il s’agit de confronter ses idées à celles de représentants de la population. Mais là, cela a été très vite. Nous ne voulons pas d’un match de boxe, mais il est clair que les six représentants seront désarçonnés par le format et le comportement des jeunes face à leur discours. Plus le discours sera entendu et ronronnant, moins ils convaincront.
Entretien : René Michiels