Voici comment on fête Pâques à travers le monde

Un tour du monde pascal

Petits oeufs et agneau ne symbolisent pas la fête de Pâques partout dans le monde. Découvrez les différentes coutumes qui coexistent sur la planète.

Pour célébrer Pâques, les Belges mangent du chocolat, participent à des chasses aux œufs, assistent à la messe pascale pour les plus croyants et se réunissent en famille autour d’un repas.

Toutes ces images sont ancrées dans nos esprits comme symboles immuables de la fête de Pâques, mais des traditions bien plus insolites existent un peu partout dans le monde.

Chez nous

Les coutumes associées à la fête de Pâques, en Belgique, oscillent entre traditions et croyances, qu’elles soient juives, chrétiennes ou païennes. Un mélange qui a fini par donner naissance à une célébration bien plus associée au printemps et au renouveau qu’à la religion.

Désormais devenue la fête de la famille et des enfants, Pâques reste attachée à une multitude de petits rituels que l’on ne raterait pour rien au monde !

À commencer par les œufs ! Qu’ils soient cuits durs ou en chocolat, impossible de les rater le jour de Pâques. Symboles de la vie, du printemps et de la résurrection, on en trouve des traces dès l’Antiquité. Souvent peints comme en Russie ou en Hongrie, les œufs ravissent surtout nos papilles depuis que la forme a été adoptée par les chocolatiers au 19e siècle pour en faire des pralines.

La poule et les poussins y sont associés, signes de la maternité et de l’enfance.

Les cloches, ensuite. Selon nos traditions populaires, l’histoire raconte qu’entre le Vendredi Saint et le dimanche de Pâques, les cloches s’envolent vers Rome pour être bénites et reviennent chargées d’œufs qu’elles distribuent aux enfants sages.

Elles marquent également le rythme de nos vies quotidiennes.

Le lapin arrive également en tête de liste parce qu’il symbolise, depuis des millénaires, l’abondance et la fécondité. Dans les contrées germanophones de Belgique, c’est plutôt lui qui apporte les œufs et friandises aux enfants. Quand ils ne poussent pas directement sur les arbres, en Allemagne.

Enfin, que serait Pâques, chez nous, sans une chasse aux œufs digne de ce nom ? Qu’elle s’organise dans les jardins, en forêt ou dans un champ, elle sonne véritablement le début des festivités, pour les petits comme pour les grands. Et pour clôturer la journée, pièce maîtresse de nos repas en famille, l’agneau symbolise le sacrifice et fait référence à la figure du Christ.

En Amérique

Les Américains copient notre tradition de la chasse aux œufs en chocolat. Mais ils ne font pas les choses à moitié, c’est le moins que l’on puisse dire.

Lorsque nous sautons de joie à l’idée d’aller chercher les œufs dans le jardin de Mamy, les Américains se permettent une «petite» garden party à la Maison-Blanche en présence du Président. Le but de l’après-midi est de faire rouler un œuf dur le plus loin et le plus vite possible avec une cuiller. En 2013, la famille Obama avait modestement reçu 35.000 personnes à l’événement…

À New York, les femmes profitent de la fête de Pâques pour se confectionner un bonnet qu’elles exhiberont à l’Easter Bonnet Parade. Le but : être la plus inventive, la plus excentrique et la plus colorée possible !

En Hongrie

Passés maîtres dans l’art de décorer et peindre les œufs durs, les Hongrois associent Pâques a une toute autre tradition, inconnue chez nous. Vêtus d’un costume traditionnel, les garçons arrosent les filles au seau d’eau, soi-disant pour garantir la fertilité des jeunes filles du village.

Mais au mois d’avril, par 5 degrés ou sous la pluie, il n’est pas certain que la fertilité soit encore la principale préoccupation des demoiselles concernées.

Il semblerait qu’en République tchèque, les villageois se préoccupent également un peu trop de la vigueur des femmes. À Pâques, les garçons se munissent d’un fouet en petite branches de saule blanc, connu pour ses qualité rajeunissantes, pour fouetter les jeunes filles. Rien de bien méchant là-dedans, disent-ils…

Au Nicaragua

La tradition catholique veut que, pendant le Vendredi Saint, les croyants ne mangent pas de viande rouge. C’est pourquoi les Belges ou les Français se rabattent sur le poisson, par exemple.

Mais les catholiques du Nicaragua ont trouvé bien plus appétissant : l’iguane. Très vendu sur le marché pour 3 euros, l’iguane est généralement cuisiné avec du maïs grillé et des légumes. Les œufs de la bestiole accompagnent également le repas, le tout étant servi… dans un pain à hot-dog. Bon appétit, bien sûr !

En Grèce

Si certains prient le jour de Pâques pour manger du bœuf et non une pièce d’agneau, un conseil : n’allez surtout pas en Grèce en période pascale. Dans tout le pays, les familles se réunissent autour d’une assiette de tripes dans laquelle on retrouve le cœur et les poumons de notre pauvre et innocent agneau de Pâques.

Le repas se termine par un jeu dont le principe est «simple» : casser l’œuf de son voisin avec trois doigts…

En Australie

Chez les Australiens, notre lapin national est plutôt détesté. Proliférant de plus en plus chaque année, il est devenu l’ennemi public numéro un. Mais pas de Pâques sans son animal de prédilection !

 Les Australiens se sont adaptés : puisque le bilby, qui arbore également de grandes oreilles, est en voie d’extinction, tout le monde profite de la fête de Pâques pour tenter d’en sauver un.

Mascotte australienne, le bilby fait également le bonheur des chocolatiers.

Aux Philippines

Âmes sensibles, s’abstenir ! Chaque année, aux Philippines, des milliers de personnes viennent assister à des rites un peu particuliers. Afin de revivre le calvaire du Christ, des catholiques se font clouer sur des croix pendant que d’autres demandent à se faire flageller sur la place publique le Vendredi Saint.

Bien que l’Église locale réprouve ces actes, les Philippins tiennent à garder ces traditions bien intactes.

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