Vers l’infini et au-delà !

L'espace reste mystérieux à bien des égards... © Isopix
Alice Kriescher Journaliste

Samedi soir (22.25), Arte propose une soirée céleste avec un portrait de Kepler, l’électron libre de l’astronomie, suivi de documents sur les tempêtes solaires et la conquête de Mars.

De tous temps, le cosmos a fasciné et intrigué les Hommes qui ont pris le temps de contempler la voûte étoilée. Si, aujourd’hui, nous avons percé quelques-uns des mystères entourant l’espace, le ciel recèle encore nombre de secrets.

C’est de saison !

Chaque été, l’espace nous offre un cadeau magnifique : des pluies de perséides semblant issues de la constellation de Persée. De la mi-juillet, environ, jusqu’au 24 août, ces essaims de météores, que nous qualifions d’étoiles filantes, traversent notre ciel. L’apogée de cet événement a lieu autour du 12 août, généralement dans la nuit du 11 au 12 ou du 12 au 13, peu après la Saint-Laurent, d’où le surnom donné aux perséides de «larmes de Saint-Laurent». Dans de bonnes conditions météorologiques, avec un minimum de pollution lumineuse et sans Lune, il est possible d’observer entre 80 et 100 météores par heure pénétrer notre atmosphère à une vitesse moyenne de 60 km/h. Cette nuit si particulière a aussi donné naissance aux nombreuses manifestations culturelles et scientifiques qui s’organisent, dans plusieurs pays d’Europe et du Maghreb, à l’occasion de «La nuit des étoiles». S’il suffit de lever le nez pour apprécier le show, tout spectateur curieux doit se poser la question de l’origine de ces pluies ! «Ces étoiles filantes sont des grains de poussière associés à la comète 109P/Swift-Tuttle dont la période orbitale est de 133 ans (son dernier passage au plus près du Soleil date de 1992)», détaille-t-on dans le magazine Futura Sciences. «Comme son orbite croise celui de la Terre autour du Soleil, notre planète traverse ce courant de poussière chaque année, au cœur de l’été.»

Les lois de Kepler

S’il est un homme qui compte parmi les fondateurs de la science moderne, c’est le scientifique allemand Johannes Kepler (1571-1630). En 1600, Dans un contexte religieux qui laisse peu de place aux sceptiques, Johannes, qui a des doutes sur la théorie de la prédestination, est chassé de sa ville très catholique de Graz, en Autriche, et se réfugie auprès du mathématicien Tycho Brahe, à Prague. C’est à partir des observations très précises de la position des planètes réalisées par Brahe que Kepler va pouvoir établir ses lois relatives aux mouvements des planètes autour du Soleil. Les travaux de Johannes permettent de préciser la thèse héliocentrique, plaçant le soleil au centre de l’univers, de Nicolas Copernic, en détaillant les trajectoires elliptiques, et non circulaires, des planètes autour du soleil. Les fameuses lois de Kepler furent ensuite essentielles à Isaac Newton pour élaborer sa théorie de la gravitation universelle.

À l’attaque de Mars

Depuis les années 1960, les grandes puissances mondiales ne cachent pas leur désir de conquérir Mars. En soixante ans, cette dernière a fait l’objet de plus de quarante-cinq missions scientifiques. Voisine de la Terre, la planète rouge attise les convoitises depuis longtemps et plus encore cet été. En effet, l’alignement des planètes en 2020 réduit la distance entre la Terre et Mars, réduisant les coûts de déplacement. Ainsi, le 23 juillet, la Chine s’est lancée dans la course en envoyant la sonde Tianwen-1, embarquant un robot de plus de 200 kilos qui devrait atterrir dans sept mois. «Si la mission réussit, ce serait la première fois dans l’histoire qu’un atterrisseur et un robot téléguidé non américains fonctionnent sur Mars», explique Chen Lan, spécialiste du programme spatial chinois. Un peu avant, le 20 juillet, ce sont les Emirats arabes unis qui ont envoyé la sonde «Hope», «Al-Amal» en arabe, destinée à étudier l’évolution climatique de la planète. Une première pour le monde arabe. Les États-Unis en on fait de même le 30 juillet avec le Rover Mars 2020 qui ira rejoindre son cousin Curiosity présent sur Mars depuis 2012 et qui a notamment permis de prouver qu’il y a eu de l’eau en abondance sur la planète rouge il y a quatre milliards d’années.

Extrait d’article paru dans le Télépro du 6/08/2020.

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