Travailler avec des animaux : sacrés collègues !

Au boulot ! © Getty
Stéphanie Breuer Journaliste

Côtoyer des animaux et être payés pour ça : certains ont fait de ce rêve leur réalité ! Cette semaine, Maria Del Rio nous fait découvrir des métiers extraordinaires et surprenants.

Attention aux morsures !

Si nombreuses sont les personnes à vouloir exercer un métier au contact des animaux, les candidats sont beaucoup plus rares pour devenir… trayeur de serpent ! Et pour cause, cette profession peu courante compte un taux de mortalité particulièrement élevé. Elle consiste à récolter du venin de serpent : cobras, mambas, fers de lance, vipères et autres serpents venimeux. Pour y parvenir, les courageux doivent tenir la tête de l’animal au-dessus d’un récipient et stimuler ses glandes à venin situées sur les côtés supérieurs de la mâchoire. Cette substance très prisée est utilisée dans la recherche médicale pour créer des antidouleurs, des médicaments, des vaccins et des antidotes.

Le dindon de la farce

Au rayon des métiers insolites, notons encore le flatteur de dindons. «Il s’agit d’un ouvrier agricole chargé de recueillir manuellement le sperme du volatile», explique le magazine Ça m’intéresse. «Celui-ci est ensuite conditionné en paillettes pour inséminer une dinde dans l’heure qui suit. Car, avec la sélection génétique, les mâles sont parfois cinq fois plus lourds que les femelles, ce qui rend la fécondation naturelle périlleuse.» Après une formation pratique de six mois, il est possible d’être opérationnel et d’être capable de traiter 150 dindons en à peine cinq heures !

Ces héros de guerre

De tout temps, les hommes ont pu compter sur le soutien des animaux. Et c’est vrai aussi dans l’adversité. Nombreux sont les animaux à avoir participé à leur manière aux grands conflits de l’Histoire. Pour se déplacer, les hommes ont souvent eu recours aux chevaux et aux éléphants. Les chiens se sont toujours avérés très utiles pour repérer les mines ou trouver les soldats blessés. De même, les dauphins ont été utilisés par les troupes américaines afin de détecter les mines sous-marines. De leur côté, les pigeons ont joué un rôle primordial de messagers durant la Première Guerre mondiale. Un conflit au cours duquel les troupes britanniques ont, pour leur part, eu recours aux vers luisants, rassemblés par milliers dans des bocaux. Les soldats utilisaient alors leur incandescence pour éclairer les messages et les cartes dans l’obscurité des tranchées.

Le chat, ce flemmard !

Parmi les nombreuses espèces animales à «travailler» au service des humains, les chats ne sont pas les mieux représentés. Et pour cause, les petits félins auraient un poil dans la… patte ! En 1963, un psychologue animalier, Glen Jensen, avait défini la notion de «contrafreeloading», à savoir le fait de préférer une alimentation obtenue par l’effort plutôt qu’une alimentation gratuite. À l’époque, il avait constaté que les rats choisissaient la nourriture délivrée en actionnant une pédale, par rapport à celle servie directement. Ce même comportement avait été observé chez d’autres espèces : canidés, oiseaux, poissons, primates, vaches… Par contre, chez les chats, la facilité est préférée à l’huile de coude, révèle Futura Sciences. Dans une étude présentée à l’Animal Behavior Society Virtual Conference, des chercheurs ont proposé à des chats domestiques un puzzle alimentaire et un plateau contenant de la nourriture. Les félins optaient d’abord pour la seconde option.

Des hommes de goût

Alors que nos amis à quatre pattes rendent de nombreux services aux hommes, il arrive aussi que l’inverse se produise. Car, si de nombreuses marques de nourriture pour animaux font tester leur nourriture aux premiers concernés, d’autres préfèrent confier cette tâche à des testeurs professionnels, dotés de la parole et ainsi capables d’émettre des remarques. À l’instar des œnologues, ces testeurs d’un genre particulier n’avalent pas les aliments, mais les recrachent après les avoir goûtés. L’objectif est d’évaluer le goût, l’odeur, la texture, la consistance et son aspect. Car si les chiens sont assez conciliants sur le contenu de leur gamelle, les chats sont plus susceptibles de faire la fine bouche…

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 24/9/2020

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