«Tout s’explique» (RTL-TVI) explore les zoos !
Ces dernières années, les parcs animaliers ont beaucoup changé, avec des activités et des espaces complètement repensés. Ce jeudi à 19h50 dans «Tout s’explique» sur RTL-TVI, Maria Del Rio nous fait découvrir l’envers du décor.
Luxe et puissance
Aujourd’hui, les zoos (aussi appelés jardins ou parcs zoologiques) poursuivent, en plus du divertissement, plusieurs objectifs : la conservation des espèces, la recherche scientifique et l’éducation. Mais cela n’a pas toujours été le cas. De tous temps, les hommes ont constitué des collections d’animaux.
«Dès l’Antiquité, posséder des bêtes sauvages était un signe de de luxe et de puissance (…)», écrit Simon Veille dans «Le Zoo fait son show» (Historia). «Les premiers parcs animaliers apparaissent en Occident au Moyen Âge, lorsque les grands seigneurs prennent l’habitude de conserver dans leurs châteaux des «bêtes curieuses», ramenées en Europe par les croisés.»
Rapidement, cette mode gagne tout le continent et, au XVIe siècle, le commerce des animaux sauvages se développe avec les grandes découvertes. La dimension scientifique de ces parcs animaliers apparaît au XVIIIe siècle avec des naturalistes, tels le Suédois Carl von Linné.
Au début du XXe siècle, les zoos, qui se sont multipliés dans toute l’Europe, évoluent grâce à Carl Hagenbeck qui ouvre, à Stellingen (près de Hambourg, en Allemagne), le premier «zoo sans barreaux», où les visiteurs et les animaux sont séparés par des fossés. L’idée se répand avant que des safari-parcs voient aussi le jour quelques décennies plus tard.
Le plus vieux
C’est à Vienne, dans la capitale autrichienne, que se trouve le plus vieux zoo du monde encore en activité. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco et plusieurs fois primé comme «meilleur zoo d’Europe», il est aussi l’un des plus beaux et des plus modernes. Installé dans les immenses jardins du château de Schönbrunn (la résidence d’été de la famille impériale des Habsbourg), il a été construit en 1752 par François Ier , empereur du Saint-Empire et époux de la célèbre impératrice Marie-Thérèse.
D’abord réservée à quelques privilégiés, la ménagerie a été ouverte au grand public en 1779. Au départ composé d’une douzaine d’enclos, le jardin zoologique de Schönbrunn a, au fil des ans, accueilli de nouveaux animaux – la première girafe a été offerte en 1828 par le vice-roi d’Égypte – et abrite désormais plus de sept cents espèces animales, dont des pandas et des koalas.
Véritables stars
Parfois un seul pensionnaire suffit à faire la renommée d’un parc zoologique et à attirer les foules. Si, à Pairi Daiza, les pandas sont, sans nul doute, les coqueluches du public, au zoo d’Édimbourg, la star se prénomme Nils Olav. Ce manchot, troisième du nom, est la mascotte de la Garde royale norvégienne. Il a même été anobli avec le titre de Sir et promu général de brigade en 2016.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Au zoo de Chicago, la gorille Binti Jua est une véritable vedette depuis qu’elle a sauvé un petit garçon en 1996. À l’époque, un gamin de 3 ans escalade la grille de la fosse aux gorilles et fait une chute de six mètres de hauteur. Ni une ni deux, Binti Jua se précipite sur l’enfant inconscient, le blottit contre sa poitrine et le dépose devant la porte de l’enclos, où les sauveteurs le récupèrent !
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Échappées belles
En août dernier, les soigneurs du parc animalier de Forestia, à Theux, ont connu un moment de stress lorsque Bernie, l’ours mascotte du parc, s’est échappé de son enclos – à cause d’un glissement de terrain suite aux inondations de juillet – et a pu se balader librement dans les allées, évacuées de ses visiteurs. Finalement, le vétérinaire «a dû le flécher pour l’endormir et le rentrer dans son enclos», a expliqué le parc sur sa page Facebook.
Quelques jours plus tard, deux loups prenaient, eux aussi, la poudre d’escampette de leur enclos au zoo d’Amersfoort, aux Pays-Bas. Avertis, les visiteurs ont été priés de se réfugier à l’intérieur des bâtiments avant que la situation ne soit sous contrôle, 45 minutes plus tard. Il n’y avait toutefois aucun danger, car les loups ont plus peur des humains que l’inverse, soulignait alors le parc.
Les parcs animaliers disposent de protocoles sur la manière d’agir lorsqu’un animal s’échappe. Toujours dans ce zoo néerlandais, deux chimpanzés s’étaient enfuis en novembre 2020 après qu’un gardien a oublié de verrouiller une porte. Les singes, très agressifs, avaient dû être abattus.
Exhibitions coloniales
Aussi choquant que cela puisse paraître, à une époque pas si lointaine, les animaux n’étaient pas les seuls à être exposés à la vue des visiteurs, puisqu’il existait alors des zoos humains ! En 1897, à l’occasion d’une exposition coloniale organisée à Tervuren, des villages avaient été reconstruits et 267 Congolais y avaient été «exposés». À ce sujet, une exposition temporaire «Zoo humain. Au temps des exhibitions coloniales» se tiendra au Musée royal de l’Afrique centrale du 9 novembre au 6 mars 2022. Cette rétrospective mettra en lumière l’histoire des personnes exhibées comme des «objets d’exposition vivants».
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Cet article est paru dans le Télépro du 21/10/2021
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici