«Tout s’explique» remonte au temps des dinosaures

Le squelette reconstitué d'un dinosaure dans le musée américain d'histoires naturelles de New-York. © Isopix/Nicolas Economou/Nurphoto/Shutterstock
Stéphanie Breuer Journaliste

À l’occasion de l’exposition «Dino World», Maria Del Rio nous emmène, grâce à un documentaire exclusif jeudi à 19h50 sur RTL-TVI, à l’époque de ces animaux disparus.

Le plus grand ?

En Patagonie argentine, des chercheurs travaillent actuellement sur un squelette de dinosaure découvert presque par hasard en 2012, dans la vallée du rio Neuquén. Les premières analyses laissent présager qu’il s’agirait du plus grand dinosaure jamais mis au jour, selon l’étude publiée en janvier dernier dans la revue scientifique Cretaceous Research.

«Ce qui a été trouvé jusqu’à présent sont les 24 premières vertèbres de la queue, des éléments de la ceinture pelvienne, de la ceinture pectorale», a déclaré Alejandro Otero, l’auteur principal. Ce titanosaure appartient à la famille des sauropodes, groupe de dinosaures au long cou qui a vécu sur l’ensemble de la planète. Datés de 98 millions d’années, ses os seraient de 10 à 20 % plus grands que ceux du Titan de Patagonie, le plus grand dinosaure connu à ce jour (40 mètres de longueur et 70 tonnes).

Ce beau spécimen «est encore majoritairement enfoui dans la roche et nous en avons encore pour quelques années de fouilles», a expliqué l’un des chercheurs. «Nous soupçonnons que le spécimen pourra être extrait complet ou presque complet. Tout dépendra de la façon dont les fouilles se poursuivront. Mais au-delà du fait qu’il soit le plus grand ou non, le fait qu’un dinosaure articulé apparaisse, un dinosaure de ces dimensions, est quelque chose d’extraordinaire», s’est encore réjoui le directeur du Musée des sciences naturelles de Zapala, dans la province de Neuquén.

Surprenante découverte

Tout récemment, une fillette de 4 ans se promenant en famille sur une plage du Pays de Galles, a aperçu, sur un rocher, une empreinte de… dinosaure, vieille de 220 millions d’années ! Cette découverte pourrait aider les scientifiques à comprendre comment se déplaçaient ces anciens occupants de la Terre, se réjouit le Musée national de Cardiff. Même s’il est impossible de savoir avec certitude à quel dinosaure appartient l’empreinte, longue de 10 centimètres, les scientifiques tablent sur un animal haut de 75 cm, long de 2,5 m et se tenant sur deux pattes. L’empreinte, qui compte parmi les mieux conservées du Royaume-Uni, sera bientôt exposée dans le musée.

Attributs inédits

Avec sa taille de poulet, sa longue crinière en fourrure sur le dos et les membres, et ses quatre grands pics rigides dressés sur les épaules, l’ubirajara jubatus ne ressemble à aucun autre dinosaure connu. Daté de 110 millions d’années, le fossile de cet étonnant spécimen, découvert il y a plusieurs décennies au nord-est du Brésil, a été retrouvé dans les caves du Musée national d’histoire naturelle de Karlsruhe, en Allemagne, et analysé l’année dernière.

Les deux paires de tiges rigides étaient faites de kératine, soit la substance composant les plumes et le bec des oiseaux, et pouvaient sans doute être relevées ou abaissées en cas de besoin. De même, ce petit dinosaure pouvait peut-être hérisser les poils de sa crinière. Dans leur étude parue en décembre dernier dans Cretaceous Research, les chercheurs de l’université de Portsmouth (Angleterre) s’interrogent sur ces «caractéristiques jamais observées auparavant» : la dégaine de ce dinosaure, probablement un jeune mâle, servait-elle à séduire ses partenaires, à effrayer ses ennemis ou les deux à la fois ?

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 11/02/2021.

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