Tout petits petits colibris…
Le plus petit oiseau du monde affiche des performances étonnantes. Découvrez-le en 600 images par seconde, grâce à un documentaire diffusé ce vendredi à 18h55 sur Arte.
Le colibri est le plus petit oiseau du monde. Tellement petit qu’on le surnomme «oiseau-mouche». Et il fascine… Par son plumage coloré et irisé, d’abord. Mais surtout parce qu’il a des aptitudes uniques dans le règne animal. Un oiseau étonnant à découvrir vendredi sur Arte, dans «Prodigieux colibris». Les images de ce documentaire ont été tournées avec des caméras à très grande vitesse. Plutôt que d’enregistrer 25 images par seconde, comme cela se fait normalement pour la télévision, elles ont filmé… 600 images par seconde ! De quoi vous en mettre plein les yeux !
Il pèse 2 grammes
Des colibris, il en existe 338 espèces différentes. Vous n’en croiserez pourtant pas dans votre jardin : ils ne vivent que sur le continent américain. Si le colibri fascine à travers le monde, c’est d’abord par son format minuscule. À l’âge adulte, un colibri d’Elena mesure 5 cm et pèse moins de 2 g. À titre de comparaison, une balle de ping-pong pèse 2,7 g, une pièce de 1 centime 2,3 g.
Ce tout petit oiseau est pourtant capable d’incroyables performances. Il est le seul oiseau au monde apte à voler à reculons. Il est aussi l’un des rares à pouvoir se maintenir en vol stationnaire. Cette prouesse est possible grâce à un battement d’ailes ultra-rapide, jusqu’à 200 fois par seconde.
Records
Tous les paramètres du colibri sont du même acabit : il respire jusqu’à 500 fois par minute, et son rythme cardiaque peut monter à 1.200 battements par minute. Pas étonnant qu’il affiche le taux métabolique le plus élevé de tous les vertébrés. C’est-à-dire qu’il a des besoins énergétiques gigantesques et doit consommer chaque jour l’équivalent de son poids en nourriture.
Un oiseau pollinisateur
Alors que la plupart des oiseaux sont insectivores, granivores, carnivores ou piscivores, le colibri fait exception : il est l’une des rares espèces nectarivores. Il se nourrit essentiellement de nectar, cette substance riche en sucre que produisent les fleurs. Il plonge son long bec dans les fleurs et lape leur contenu avec gourmandise. Ce faisant, il participe à la pollinisation. Car la plupart des plantes ont besoin que leur pollen soit transporté d’une fleur à l’autre pour se reproduire. Travail généralement assuré par les insectes – abeilles, bourdons, papillons… – qui butinent, pas celui des oiseaux.
Mais le colibri fait à nouveau exception : c’est le seul oiseau pollinisateur au monde. Mieux : il est le seul pollinisateur de certaines variétés de fleurs. Grâce à son très long bec, il peut en effet pénétrer la corolle oblongue de certaines fleurs, inaccessible aux insectes. Si le colibri devait disparaître, plusieurs espèces végétales disparaîtraient donc avec lui. Mais tant qu’il est là, il met du cœur à l’ouvrage, visitant jusqu’à 1.000 fleurs par jour. Hyperactif la journée, le colibri se met en léthargie pour la nuit. Son rythme cardiaque passe alors de 1.000 à 50 battements par minute. Étrange métabolisme que celui de ce petit oiseau… Il a peut-être beaucoup à apprendre à l’Homme.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 21/5/2020
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