The Mamas and the Papas : une parenthèse enchantée

Un quatuor phare de la période hippie et de l’esprit flower power» © Arte

Le groupe mythique fait l’objet d’un documentaire à voir à 23.15 sur Arte.

«California Dreamin‘», «Monday, monday», «Dream a Little Dream of Me»… La bande son de la génération hippie n’aurait pas eu la même saveur sans The Mamas and the Papas. Formé en 1965 à New York à la faveur d’un trip au LSD, ce quatuor bigarré opère une synthèse parfaite entre folk psychédélique et pop californienne. Une recette qui lui vaut vite un succès phénoménal auprès de la jeunesse «flower power», à l’égal des Beach Boys ou des Byrds. Aux côtés de John et Michelle Phillips et de Denny Doherty, Cass Elliot, surnommée «Mama Cass», incarne l’âme du groupe : reconnaissable entre mille pour son coffre de mezzo-soprano, son charisme et son physique voluptueux, la fantasque diva hisse l’anticonformisme au rang des beaux-arts.

Partie de Greenwich Village avant d’adopter le genre californien de la jeunesse bohème des sixties, l’aventure des Mamas and the Papas s’épanouit dans le quartier de Laurel-Canyon, à Los Angeles, creuset de musiciens où ils fréquentent Neil Young, Joni Mitchell, David Crosby, Eric Clapton et les membres de la «Famille» de Charles Manson, dont les meurtres effroyables mettent brutalement fin, en 1969, à cette parenthèse enchantée… Le groupe se sépare en 1971 et Cass Elliot meurt trois ans plus tard, d’une crise cardiaque, à seulement 32 ans, au faîte d’une carrière solo qui ne faisait que commencer. Entre harmonies, rêves et drames, le récit d’une épopée musicale hors du commun.

Cet article est paru dans le Télépro du 10/08/2023.

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