«The King», la nouvelle production Netflix au casting 5 étoiles!

Timothée Chamalet incarne le Roi Henri V d'Angleterre © Netflix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Adapter du Shakespeare, pas toujours facile… 

Pour sa fin d’année 2019, Netflix frappe fort. En coproduction avec Plan B Entertainment, société de production fondée par Brad Pitt, la plateforme de streaming se lance un challenge de taille : adapter les « Henriad », pièces historiques de William Shakespeare. Face à de nouveaux concurrents tels qu’Apple TV+ et bientôt Disney+, Netflix devra se diversifier et créer du contenu de plus en plus qualitatif. Avec «The King», c’est réussi ! 

Réalisé par David Michôd («Animal Kingdom», «War Machine»), «The King» revient sur la montée au pouvoir du Roi Henri V d’Angleterre et de son combat contre les troupes françaises. Proche du peuple, il renie son lien avec la royauté. Après le décès de son père et de son frère, il se voit couronné malgré lui. Prônant la paix, il ne s’attendait pas à recevoir, de la part du Roi de France, une «offrande» annonçant une prochaine guerre. 

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Après «Call me by Your Name» et «Beautiful Boy», tous les yeux sont rivés sur Timothé Chamalet. Cet acteur franco-américain aux grands yeux bleus interprète le Prince de Galles, devenu au cours de «The King» le Roi Henri V. Si le véritable souverain (1386-1422) était un ardent combattant, la version Netflix laisse un peu perplexe… Réfléchi, doux, il refuse d’être le fils de son père et ne veut entendre parler d’aucune guerre.

Timothée Chamalet offre une prestation d’un souverain pacifiste et humain, préférant se battre aux corps-à-corps que de voir son frère mourir au combat. Le film offre alors une version embellie de l’histoire. L’acteur au visage plus juvénile n’est pas, aux yeux des historiens, de taille pour interpréter Henri V d’Angleterre. 

Si le film passe à côté des faits historiques, il parvient tout de même à nous transporter jusqu’à la Bataille d’Azincourt. Un combat réaliste, lourd et sale, mettant en évidence les hommes plutôt que l’esthétisme. Bruit d’armures et d’épées, cris de chevaux et d’hommes étouffants, les scènes de batailles ressemblent étrangement à la Bataille des Bâtards de «Games of Thrones».

Le réalisateur, David Michôd, n’en avait pas l’intention : «Je voulais que les batailles soient à niveau d’homme, qu’elles soient claustrophobiques. Je ne souhaitais pas qu’elles soient des exercices abondants en coups d’épées et jets de sang. Je voulais aussi qu’elles soient conformes à ce que l’on sait d’Azincourt, c’est-à-dire que la plupart des gens morts là-bas ont été écrasés ou noyés dans la boue. Étrangement, le seul épisode de « Game of Thrones » que j’ai vu, c’est le dernier. Et cela ne m’a pas donné envie de regarder les précédents. Mais j’ai regardé la bataille des bâtards, pour trouver des solutions en termes d’effets spéciaux et de comment unifier tout ça. Je ne peux pas dire que je n’ai pas vu cette scène, mais c’était complètement non-intentionnel.» 

Éblouissant par son casting et son intrigue, «The King» offre un contenu divertissant et visuellement attractif grâce à ces décors naturels. 

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