Séisme en Californie : l’effroyable menace

Une modélisation de la faille courant sur toute la côte pacifique de la Californie © De Agostini via Getty Images

C’est une catastrophe annoncée qui fait trembler les Californiens… Un séisme majeur devrait être provoqué par la faille de San Andreas dans les prochaines années.

Les images de Los Angeles ravagée par les incendies ont tourné en boucle dans les JT. La sécheresse et les vents violents sont à l’origine de ces mégafeux contre lesquels l’humain ne peut rien. Mais la Californie craint une autre catastrophe naturelle, bien plus destructrice et meurtrière… Car l’État est traversé par la faille géologique de San Andreas, qui risque de provoquer bientôt le plus violent des tremblements de terre. C’est à découvrir ce mardi à 21h05 sur Tipik, dans le documentaire « Faille de San Andreas, l’apocalypse bientôt en Californie ? ».

Tectonique des plaques

La Californie est l’État le plus peuplé des USA. Mais c’est aussi celui où le risque sismique est maximal… Les Californiens vivent sur une bombe à retardement : la faille de San Andreas. De quoi parle-t-on ? D’une immense fracture de l’écorce terrestre qui traverse tout l’État, du nord au sud, de San Francisco à Los Angeles. Si vous prenez un vol entre ces deux villes, vous apercevrez sa trace par le hublot de l’avion. La faille principale et ses ramifications s’étendent sur 1.300 km de longueur et 140 ​km de largeur. Pourquoi la terre est-elle craquelée sur 32  km de profondeur à cet endroit ? Parce que la Californie est posée sur la frontière entre deux plaques tectoniques en mouvement. Elles glissent d’environ 5 ​cm par an. C’est à peu près la vitesse à laquelle pousse un ongle… Mais cela suffit pour générer dans le sol de puissantes tensions. Et lorsque ces tensions se libèrent, cela crée un séisme.

San Francisco ravagé

Chaque année, la faille de San Andreas provoque plus de deux cents séismes. La plupart sont légers et sans danger, mais certains peuvent être dévastateurs. Comme celui de 1906, qui a rayé de la carte celle qui était alors la plus grande ville californienne : San Francisco. Ce qui ne s’est pas effondré lors du séisme et de ses répliques a été brûlé par les incendies qui s’ensuivirent. Pour la première fois, des scientifiques sont alors descendus sur les lieux d’un séisme. Au décrochage des voiries et des clôtures, ils ont pu mesurer qu’il y avait eu un écart de 7 ​mètres entre les deux plaques tectoniques !

L’inévitable Big One

Depuis, les scientifiques n’ont cessé de poursuivre leur travail. Ils ont notamment étudié la récurrence du phénomène afin de tenter d’évaluer quand aura lieu le prochain séisme majeur. Leurs conclusions sont claires : il y a plus de 99 % de risques que la Californie connaisse un nouveau Big One dans les trente prochaines années.

Que peut-on y faire ? Pas grand-chose. Un réseau de 1.500 ​sismographes est relié à un système d’alerte qui devrait prévenir les habitants… quelques secondes avant le grand choc. Avec de bons réflexes, ces secondes pourraient sauver des vies. Mais comme les mégafeux, la menace sismique rappelle la puissance de la nature et les limites de l’humain pour y faire face…

Cet article est paru dans le Télépro du 30/1/2025

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