Secrets cérébraux
Mercredi à 21h10 sur France 3, «Le Monde de Jamy» sillonne les méandres de notre cerveau pour en dévoiler les mystères.
Depuis le début de notre millénaire, les recherches concernant le mécanisme du fonctionnement du cerveau humain ont progressé à pas de géant, permettant ainsi de mieux cibler les traitements liés aux maladies dégénératives, neurovasculaires ou psychiatriques. Certaines découlent d’une observation cartésienne, d’autres d’une approche psychosomatique, même si neuroscience et psychanalyse sont antagonistes. Mais il faut aussi expliquer certains traits de caractère qui se marquent dès l’enfance. Pourquoi certains sont-ils altruistes là où d’autres sont profondément égocentriques ? Le cerveau peut nous en donner l’explication.
À la découverte des neurones
Près de 100 milliards de neurones se bousculent dans notre cerveau dans un enchaînement parfait. Mais ils peuvent dysfonctionner. Pourquoi et comment ? La réponse vient des nouvelles expérimentations thérapeutiques. L’imagerie médicale, notamment par résonance magnétique, remonte à plus d’une vingtaine d’années. Elle permet dorénavant de cerner avec précision les mutations de l’activité cérébrale, notamment dans les cas de schizophrénie. Elle est aussi indispensable pour repérer les lésions causées par un accident cardiovasculaire nécessitant un traitement rapide et approprié. Quant à la génétique, elle a aussi connu un développement extraordinaire car elle identifie des gènes pathologiques à la base de maladies telles qu’Alzheimer et Parkinson.
De nouvelles cellules
La dégénérescence de la mémoire sera-t-elle un jour résolue ? Sans doute, puisque dorénavant les chercheurs sont convaincus que les adultes génèrent en permanence de nouvelles cellules nerveuses. Comprendre ce processus revient à le favoriser. Il en va de même dans la connaissance des molécules nécessaires au développement du système nerveux et destinées à restaurer des fonctions altérées dès la naissance. Ces recherches et expérimentations aboutiront tôt ou tard à des greffes de neurones pour pallier certaines fonctions déficientes ou absentes, ralentissant ainsi le vieillissement du cerveau tout en augmentant l’efficacité des médicaments.
Sous pression
De nos jours, notre cerveau est confronté à des pressions et à des messages si abondants qu’ils pourraient entraîner une surchauffe, voire des lésions. L’invitation à consommer n’a plus de limites, les réseaux sociaux se bousculent au point de nous détacher de toute réalité et de conduire à une grande fatigue cérébrale. Les fake news deviennent vérité car nous perdons tout sens critique. Par contre, les jeux d’action à travers les écrans peuvent se révéler stimulants s’ils sont consommés avec modération pour éviter toute addiction, voire même thérapeutiques chez certains patients déficients visuels.
Idées reçues
L’être humain n’utiliserait pas toutes les potentialités de son cerveau… Pas du tout : toutes les zones ont bien une activité et aucune ne sommeille en permanence. Fi donc de cette idée reçue. Tout comme la soi-disant différence qu’il pourrait exister entre le cerveau d’une femme et celui d’un homme. Certes, celui de la femme pèse 1.200 g et celui de l’homme 1.350 g, mais cette spécificité anatomique n’a aucune portée sur l’intelligence des individus. Il existe aussi une structure interne propre à chacun des deux sexes, notamment pour le câblage entre les zones cérébrales, sans pour autant influencer leur capacité à réfléchir.
Cet article est paru dans le Télépro du 15/9/2022
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