Santé : l’eau, un remède qui coule de source
Elle recouvre 70 % de notre planète et constitue 60 % de notre corps. L’eau nous est indispensable, c’est une évidence. Mais elle possède aussi des vertus que la science continue à découvrir. Un sujet à découvrir ce samedi à 14h50 sur TF1 dans «Reportages découverte»).
Froid thérapeutique
En hiver, enfiler son maillot pour un petit plouf en extérieur peut sembler absurde. Et pourtant… «Les heures qui suivent la baignade tu te sens détendu, comme si tu avais fait de la méditation», affirme Harmony, 32 ans, qui a pratiqué la natation hivernale pendant six ans. Même si elle l’admet : «Quand on rentre dans l’eau, la première sensation n’est pas hyper agréable, c’est comme une brûlure.» Cette discipline a-t-elle des répercussion sur la santé ? «L’année qui a précédé ma première saison, j’ai eu trois ou quatre angines. Ensuite je n’ai plus été une seule fois malade. Cela booste l’immunité !»
Ce n’est pas Wim Hof, un Néerlandais de 64 ans, qui la contredira. Le détenteur de dizaines de records glacés a créé une méthode basée sur trois piliers : méditation, techniques respiratoires et exposition au froid. Si certains scientifiques conseillent la prudence, d’autres ont voulu le mettre à l’épreuve. En 2011, des chercheurs ont injecté à Hof une toxine supposée provoquer une forte fièvre. Mais «Iceman» ne s’est plaint que d’un petit mal de tête.
Une expérience similaire, comparant des volontaires entraînés par Wim avec des non-initiés a montré les mêmes résultats. «On a découvert qu’on pouvait activer volontairement son système nerveux autonome, et donc influer sur le système immunitaire. On espère qu’un jour cela pourra aider les gens qui souffrent de maladies du système immunitaire», explique dans un numéro d’«Envoyé spécial» Matthijs Kox, chercheur qui a participé à l’expérience.
Cures thermales
Bains et massages à l’eau thermale… Un programme qui fait envie ! Pour certains, il s’agit pourtant d’une cure nécessaire. En France, où la pratique est assez répandue, plusieurs centres thermaux accueillent chaque année des centaines de patients en traitement post-cancer ou présentant des cicatrices de brûlures, des maladies dermatologiques (comme du psoriasis ou de l’eczéma), ou des pathologies des voies respiratoires. Amélioration des cicatrices, de l’aspect de la peau et de son élasticité, apaisement des démangeaisons, espacement des récidives, épargne médicamenteuse… Les curistes observent de réels résultats. Certains traitements sont d’ailleurs remboursés par la sécurité sociale. Chez nous, alors que le thermalisme médical avait été reconnu en 1959, son remboursement a été supprimé au début des années 1990.
Toucher le fond
Ils ont survécu à l’attentat du Bataclan, mais n’en sont pas ressortis indemnes psychologiquement. En 2017, une quarantaine de rescapés ont accepté de participer à une étude menée en Guadeloupe. La moitié du groupe s’est initiée à la plongée, l’autre s’est adonnée à diverses activités physiques. Le résultat est sans appel : la plongée sous-marine est bien plus efficace. Outre l’expérience sensorielle, la plongée permet de ralentir le rythme cardiaque sans même y penser : détendeur en bouche, la respiration se fait automatiquement lente et ample. En se calant sur ce rythme, les battements du cœur ralentissent. Le corps s’apaise et se met en état de pleine conscience : le plongeur se focalise sur l’instant présent, oubliant pour un temps ses pensées parasites. Patients victimes de stress post-traumatique ou d’épuisement professionnel se verront peut-être bientôt prescrire une ordonnance de plongée…
Pas la mer à boire
Les vertus de l’eau salée sont reconnues depuis l’époque du père de la médecine, Hippocrate (460-377 av. J.-C.). Aujourd’hui, nous l’utilisons au quotidien. «En pharmacie, on trouve un sérum physiologique qui se compose d’eau salée à 0,9 %, de façon à ce qu’elle ait la même concentration moléculaire que le plasma sanguin. On l’utilise pour nettoyer les plaies, les muqueuses (notamment chez les enfants) et les yeux des animaux domestiques ainsi que pour les aérosols», explique Amaury Guillaume, pharmacien en région liégeoise. D’autres en font un usage un peu différent… Saviez-vous que boire de l’eau de mer n’est parfois pas une mauvaise idée ? Évidemment, il ne s’agit pas de vous servir une grande rasade directement dans les vagues lors de votre prochain séjour à la côte. Il existe des ampoules d’eau filtrée qui, débarrassée de toutes bactéries et pollution, nous apporte les minéraux dont nous pourrions manquer.
Cet article est paru dans le Télépro du 30/11/2023
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