
Santé : bon usage du grignotage
Attitude très répandue, grignoter entre les repas est-il mauvais pour la santé ? Tout dépendrait de ce que l’on mange. Et du moment auquel on le déguste. Un sujet évoqué ce dimanche à 14h10 sur France 2 dans «« C’est bon à savoir ».
Si les chercheurs ne parviennent pas encore à se mettre d’accord sur le nombre exact de repas recommandés pour une journée, un fait est sûr : la façon de nous nourrir est liée à la manière dont la société a évolué. Les Romains ne prenaient pas de petit-déjeuner et ne s’offraient qu’un seul repas vers midi. À l’ère de la révolution industrielle, sont apparus des horaires de travail réguliers, structurés par les heures de pause et l’appétit des ouvriers. C’est à la fin du XVIIIe siècle que l’habitude de trois repas s’est installée. Aujourd’hui, avec un mode de vie stressant, trop connecté et exigeant, beaucoup de gens grignotent continuellement. Résultat : nous pouvons passer jusqu’à seize heures par jour dans un état trop « rassasié ».
S’observer avec minutie
Les collations entre les repas ne seraient cependant pas à proscrire complètement car, programmées en milieu de matinée et d’après-midi, elles nous éviteraient de nous jeter sur nos repas principaux et d’en engloutir plus que de raison. Mais avant de s’autoriser un grignotage, chacun doit être à l’écoute de sa faim et se demander : est-ce que je la ressens vraiment ? Est-ce une réelle envie de sucré ou de salé, ou un besoin du cerveau en quête d’une pause et d’une récompense après avoir vécu un moment stressant ? Ensuite, si l’on a réellement besoin d’un goûter, la qualité des aliments est primordiale, en privilégiant fruits, légumes, céréales complètes, fruits secs, laitages à faible teneur en matières grasses et produits à base de soja.
S’occuper les mains
Quant aux accros vraiment prisonniers de leur envie de grignotage, il est temps de s’observer avec minutie, repérer les moments où l’on craque le plus facilement et les raisons pour lesquelles on se jette sur des chips ou du chocolat. Aux heures « à risque », mieux vaut se distraire en gardant ses mains occupées : dessiner, tricoter, nettoyer, lire, etc.
Danger de la nuit
C’est toutefois après minuit que les gourmands doivent être les plus vigilants, les collations nocturnes étant les plus dangereuses. Grignoter la nuit, quand il n’y a pas du tout de signal biologique, perturbe totalement le métabolisme, provoque un apport calorique bien plus élevé et est étroitement lié à l’obésité, au cholestérol, au taux de sucre et au prédiabète.
L’alimentation consciente
En journée, lorsqu’on s’octroie une collation, somme toute bien méritée – et équilibrée ! – les scientifiques recommandent, en sus, « l’alimentation consciente ». C’est-à-dire ne faire que manger en délaissant son téléphone, son ordinateur, sa télé ou toute autre distraction. Pour ce faire, trouver un coin tranquille est impératif afin de se concentrer uniquement sur la nourriture ingérée, faciliter la digestion et toutes les autres fonctions métaboliques. En outre, un moment calme rend le goût des aliments plus intense, agréable. Et donc plus satisfaisant.
Cet article est paru dans le Télépro du 6/3/2025
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