Saint-Exupéry, survol d’une vie
Auteur d’un des livres les plus lus au monde, « Le Petit Prince », il reste néanmoins un personnage mystérieux. D’Antoine de Saint-Exupéry, on retient surtout « Le Petit Prince », livre le plus traduit et vendu au monde après la Bible. On se souvient aussi des récits dans lesquels il raconte ses émotions de pilote comme « Vol de nuit ». On connaît le mystère qui entoure sa mort, lorsqu’en 1944 l’écrivain, mais néanmoins aviateur, disparaît aux commandes de son appareil. Mais que sait-on réellement de l’homme ? « Passage des arts », ce samedi 22.25 sur Arte, nous éclaire un peu plus.
On dit qu’il est essentiel de connaître la biographie d’un auteur pour saisir son œuvre à sa juste mesure. Dans le cas d’Antoine de Saint-Exupéry, c’est sans doute plus vrai que jamais. L’homme n’a pratiquement pas connu son père, le comte Jean, mort en 1904 alors qu’il n’avait que 3 ans et demi. Ce deuil précoce ne l’a pas empêché de jouir d’une enfance particulièrement heureuse et dorlotée. Sa tendresse particulière pour cette période de la vie, il l’exprimera par l’intermédiaire du narrateur de « Pilote de guerre » : «L’enfance, ce grand territoire d’où chacun est sorti. D’où suis-je ? Je suis de mon enfance comme d’un pays».
Mais, à l’aube de la Première Guerre mondiale, sa mère s’engage comme infirmière. Antoine et son frère, François, de deux ans son cadet, sont envoyés à Fribourg, en Suisse. Là-bas, âgé de 15 ans seulement, François tombe gravement malade. En 1917, c’est Antoine qui tient son petit frère, copain de jeux et confident dans ses bras lorsqu’il rend son dernier souffle. Quelque chose se brise en lui. Saint-Ex décrira cet événement comme le passage douloureux de l’enfance à l’adolescence.
Élève inconstant et fantasque, le jeune Lyonnais obtient pourtant son bac, entame des études dans la filière scientifique et effectue son service militaire où il se dirige naturellement vers ce qui est déjà une passion : l’aviation. Entre ses vols, il a le temps d’écrire. En 1929, il publie son premier roman : « Courrier Sud ». Deux ans plus tard sortira « Vol de nuit » qui obtiendra le prix Femina 1931.
Pour apprécier cet article dans son intégralité, rendez-vous dans Télépro du 9 janvier
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