Rapaces : redoutables rois des airs !
Ces chasseurs hors pair et as de la survie forment un groupe connu pour ses nombreuses prouesses. Il existe 560 espèces de rapaces, dont des faucons, des hiboux, des aigles, des vautours. Chez les plus acrobatiques, la vitesse de vol peut atteindre 160 km/h. Là n’est pas leur seule qualité… Ce mercredi à 15h50, Arte nous emmène «À la rencontre des rapaces».
En tant que prédateurs situés au sommet de la chaîne alimentaire, les rapaces ne sont pas que des charognards chafouins et sans pitié. Bien au contraire, ces chasseurs contribuent à éliminer les animaux faibles, malades ou vieux, à réguler la faune et ainsi à maintenir un équilibre dans la population de leurs proies. Ils sont aussi un indice précieux pour les scientifiques et autres observateurs des arbres, grottes et forêts car les endroits où ils choisissent leur habitat indique que ces lieux sont sains au niveau végétal. Pareil comportement a donc une importance écologique en jaugeant la qualité d’une zone naturelle.
Bon appétit
Après avoir attrapé une proie en vol piqué avec leur dextérité magistrale, les rapaces ont une façon particulière de digérer leur repas. Leurs serres acérées et leur bec peuvent attraper un « casse-croûte » dans les airs, dans l’eau ou au sol. Ensuite, les gourmands qui avalent leur proie entière régurgitent les os, les poils ou les écailles sous forme de boulettes. Le degré d’acidité de leur estomac – celui des espèces diurnes est plus fort – leur permet de dissoudre certains restes non désirés et de les rejeter. Mais subsistent en général des parties de squelettes. Et celles-ci sont notamment utiles aux paléontologues qui peuvent trouver quel type de rapace a fait ripaille et quelle sorte d’animal a figuré au menu !
Gourmets végétariens
Contrairement à leur légende, les rapaces ne se nourrissent pas tous uniquement de viande. Dans leur grande famille, le vautour palmiste qui vit en Afrique aime, certes, déguster des petits mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des insectes, des rongeurs, des poissons et des crabes. Mais il est aussi friand de fruits ! Et dévore notamment des dattes. Ainsi que les drupes charnues des palmiers à huile. Pour les grignoter à son aise, ce vautour se suspend la tête en bas, en tenant le fruit dans l’une de ses pattes afin de le décortiquer et se débarrasser des pépins ou des noyaux.
Le vautour palmiste se délecte des fruits du palmier à huile
Getty Images/Dorling Kindersley RF
D’étonnants cousins
Dans la catégorie des rapaces – du latin « rapere » signifiant emporter précipitamment -, on compte les faucons. Si ceux-ci sont apparentés aux vautours ou aux aigles, ils auraient des liens de parenté avec… les perroquets ! Ces derniers ont beau être de la catégorie des psittacidés, des scientifiques ont détecté des points communs entre leur ADN et celui des oiseaux de proie. Les deux espèces ont une ascendance commune qui s’est progressivement atténuée avec leur évolution. Physiquement, faucons et perroquets partagent des caractéristiques, dont le tubercule dans les narines et la dent tomiale. Cette pointe acérée, située dans le bec supérieur, avec une rainure pour la dent du bec inférieur. Grâce à ce système, les faucons brisent les vertèbres de leurs proies et les perroquets cassent les graines.
Le vautour palmiste se délecte des fruits du palmier à huile
Getty Images/Dorling Kindersley RF
Pas besoin de lunettes
La famille des rapaces possède la vue la plus perçante de la nature, due à la taille du globe oculaire et des muscles conçus pour des mouvements oculaires rapides lui permettant une évaluation quasi instantanée de la situation. Les rapaces diurnes ont une vision des couleurs complète et deux concentrations de cônes dans chaque œil qui contrôlent la perception de ces teintes. La fovéa, zone centrale de la rétine, confère à ces oiseaux une perception très précise de la profondeur, leur permettant de se concentrer rapidement sur des objets lointains en mouvement. Ils ont aussi une paupière spéciale, transparente, appelée membrane nictitante, qui sert à protéger leurs yeux et à les humidifier.
Le vautour palmiste se délecte des fruits du palmier à huile
Getty Images/Dorling Kindersley RF
Cet article est paru dans le Télépro du 10/10/2024
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