Quiz fromages : dites cheeeeeese !

Réponses

1.c. Le mot grec « phormos » a donné « forma » en latin (« former »). Le « caseus formaticus » était le « fromage fait dans un moule ». La langue française n’a conservé que le second mot pour produire « formage » ou « fourmage ». Par métathèse (l’inversion de lettres ou de syllabes), « fromage » est apparu et l’erreur est devenue la norme. Les Italiens ont conservé l’ordre originel avec « formaggio ». On retrouve le « caseus » en espagnol (queso), portugais (queijo), anglais (cheese) et allemand (Käse)
2.b. À l’inverse du « tyrophobe », qui en a une peur panique, le tyrosémiophile accumule, parfois par dizaines de milliers, les étiquettes. En bons mangeurs de fromage, les Français ont même leur club national, qui compte quelque… 305 adhérents.
3.b. Non, la petite souris ne creuse pas de galeries dans le gruyère car… le gruyère n’a pas de trous. Contrairement à l’emmental. Après un siècle de questionnement, c’est en 2015 que des chercheurs helvètes ont compris leur origine, remarquant qu’avec les méthodes de traite modernes, les trous se faisaient de plus en plus rares. Ceux-ci sont créés par les particules de foin tombées dans les seaux de lait. Le gruyère français, dont la méthode de production est différente est, lui, bel et bien troué.
4.b. Dans les fermes isolées de Franche-Comté, la traite du matin n’était pas suffisante pour former tout un fromage. Les paysans le couvraient de cendre pour le protéger avant d’y ajouter la traite du soir. Pour perpétuer la tradition, la cendre est aujourd’hui remplacée par du charbon végétal.
5.a. Durant la Première Guerre mondiale, Léon Bel, héritier d’une entreprise fromagère, est assigné au ravitaillement en viande fraîche. Sur les camions, les soldats ont l’habitude d’apposer des insignes humoristiques pour différencier les unités. Celle de Bel s’identifie à une vache hilare, baptisée « La Wachkyrie », en référence à l’œuvre de Wagner, chère aux Allemands. Léon se la réappropriera à son retour de la guerre, lorsqu’il parie sur le succès du fromage fondu, tout juste inventé et conditionné dans des boîtes métalliques.
6.b. Pulvérisant le précédent record de 834 sortes de fromages, Benoît Bruel, pizzaïolo lyonnais, a confectionné en octobre dernier – après cinq mois d’entraînement – une pizza de 24 cm de hauteur contenant minimum 2 g de chacune des 1.001 variétés.
7.c. La première revient à Winston Churchill durant la Seconde Guerre mondiale, la seconde est évidemment le slogan de la publicité pour le Caprice des dieux. Cela étant dit, tous ne s’accordent pas sur le nombre exact de frometons qu’attribuait de Gaulle à son pays…
8.c. Il y a 10.000 ans déjà, l’homme domestiquait des chèvres et des brebis, des bovins ensuite. En Pologne et en Croatie, des chercheurs ont retrouvé des poteries (dont la forme rappelle celle de la faisselle) datant d’il y a 7.000 ans dans lesquelles ils ont découvert des traces de fromage. Le plus vieux fromage entier a lui été découvert au mois de septembre sur des momies dans le nord-ouest de la Chine, dans une tombe vieille de 3.500 ans.
9.a. Créé en 1992, ce label européen désigne les produits dont la production, la transformation et l’élaboration sont réalisées selon un savoir-faire reconnu, dans une aire géographique déterminée. Notre plat pays compte quatre autres spécialités labelisées : le beurre d’Ardenne, le vin Côtes de Sambre et Meuse, le crémant de Wallonie, le vin mousseux de qualité de Wallonie.
10.b. Un berger s’apprêtait à manger un morceau de pain garni de fromage quand il vit passer une jeune fille. Il abandonna son casse-croûte dans une grotte pour le récupérer après avoir couru après la belle. À son retour, le pain et le fromage avaient pourri. Qu’à cela ne tienne, le paysan était affamé. Le résultat était si délicieux qu’il décida de le reproduire. Au-delà de la légende, les premières traces de roquefort remontent au XI^e siècle. Ce sont les grottes de cette région du sud-ouest de la France, où sont affinés les fromages de brebis, qui donnent au roi des fromages (selon Diderot et d’Alembert) son goût spécifique.