Qui était vraiment T-rex, le célèbre tyrannosaure ?

L'étude des squelettes de T-rex n'a pas livré tous ses secrets ! © France 5
Alice Kriescher Journaliste

Jeudi à 20h55 dans le documentaire «La Vérité sur le T-rex», France 5 brise quelques idées reçues sur l’un des plus célèbres dinosaures : le tyrannosaurus rex.

Si l’on vous dit «T-rex», vous penserez probablement : machine à tuer, grand carnivore et animal effrayant. Popularisé par Steven Spielberg avec le célébrissime «Jurassic Park», le tyrannosaure était-il réellement l’animal écervelé et assoiffé de sang dépeint dans le blockbuster américain ?

Roi des lézards

L’histoire est connue. Il y a environ 65 millions d’années, une gigantesque météorite percute la Terre et c’est le début de la fin pour les dinosaures et de nombreuses formes de vie.

Mais avant cet événement, les grands reptiles régnaient en maîtres. Parmi eux évoluait le fameux tyrannosaurus rex, nom qui signifie «roi des lézards tyrans». Un titre que la superstar des dinosaures n’a pas volé : le T-rex pouvait mesurer jusqu’à treize mètres de longueur et peser jusqu’à huit tonnes.

Pourtant, ce dernier n’est pas le plus grand représentant des «lézards terribles». Le spinosaure, un prédateur semi-aquatique capable de gober des requins, était en moyenne trois fois plus grand. Mais ces deux spécimens sont encore loin derrière le brachiosaure, l’un des plus grands dinosaures connus, pouvant atteindre vingt-six mètres de longueur et douze de hauteur.

Cervelle de moineau ?

Dans notre inconscient collectif, le tyrannosaure est un être bête et méchant qui dévore tout sur son passage. Il est certain que le T-rex ne brille pas par la taille de son cerveau. Néanmoins, nous savons aujourd’hui qu’en matière d’intelligence, la taille n’est pas particulièrement importante. Dans un petit cerveau, les neurones sont simplement agencés différemment et reliés par des connexions plus courtes, ce qui n’empêche pas ces organes miniatures d’être des outils cognitifs impressionnants.

Dès lors, dans le cerveau du T-rex, les zones de l’odorat, de la vue et de l’ouïe sont des modèles de performances. «Ses bulbes olfactifs sont plus développés que ceux des autres dinosaures prédateurs», explique Larry Witmer, paléontologue et anatomiste. «Le T-rex avait un sens de l’odorat remarquable. Quant aux nerfs optiques, ils étaient très gros.»

À l’instar des guépards et des rapaces, le tyrannosaure était capable de continuer à fixer sa proie tout en la pourchassant. Celui qu’on a longtemps considéré comme un charognard ou un gros lézard stupide et sanguinaire, fut en réalité l’un des chasseurs les plus doués de son époque.

C’est petit bras !

Un autre aspect du tyrannosaure a longtemps interrogé les experts : ses bras atrophiés. Sur le corps immense du T-rex, ses minuscules bras peuvent en effet sembler ridicules. Les chercheurs ont, au fil du temps, émis de nombreuses hypothèses. Selon eux, ils devaient servir «pour attraper et étrangler ses proies, pour l’aider à se relever lorsqu’il tombait à terre, ou pour saisir fermement sa partenaire durant l’accouplement», détaille-t-on dans le National Géographic.

Mais, il y trois ans, lors d’une conférence, le paléontologue Steven Stanley, de l’Université d’Hawaï, affirme avoir découvert leur véritable utilité. «Ses petits membres avant et ses larges griffes permettaient au T-rex de sauter sur le dos de sa victime et de lui infliger quatre entailles en quelques fractions de secondes», explique-t-il. «Il pouvait répéter ce mouvement à une vitesse incroyable.»

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 21/5/2020

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