Quand dansent les étourneaux…

Les splendides ballets aériens des étourneaux peuvent rassembler des milliers d’individus dans une nuée bien synchronisée © Getty Images/iStockphoto

Grégaire, l’étourneau sansonnet est connu pour des vols coordonnés en formation serrée de centaines d’individus. Impressionnant ! En ville, les nuées sont moins spectaculaires. Un documentaire leur est consacré ce lundi à 18 h 55 sur Arte.

C’est un oiseau noir, un peu plus petit que le merle. Les deux ont le bec jaune. De loin, on peut d’ailleurs les confondre. Néanmoins, quand on y regarde de plus près, les différences sautent aux yeux. La queue de l’étourneau est plus courte, son bec est plus pointu et plus long. Il est jaune en période de reproduction, plus foncé en hiver. Leur différence principale réside dans le plumage. Celui de l’étourneau est foncé et lustré, moucheté ou constellé de points blancs, très décoratifs. Ajoutons qu’au printemps, le mâle adulte affiche un plumage nuptial noir brillant aux reflets raffinés verts et violacés. La femelle est plus terne. L’étourneau est petit – une vingtaine de centimètres – et ne pèse pas lourd, entre 60 et 90 grammes. Sa longévité est d’environ quinze ans.

Espèce cosmopolite

Originaire des zones tempérées et boréales de l’Eurasie, l’étourneau s’est déployé sur tous les continents. On parle d’espèce cosmopolite. En Europe, il est présent dans la majorité des pays, même en Islande. En revanche, il est absent d’une grande partie du sud de l’Espagne où il a été remplacé par son cousin, l’étourneau unicolore.

L’étourneau sansonnet est un migrateur partiel. Les populations du nord et de l’est de l’Europe sont migratrices alors que celles du sud et de l’ouest demeurent chez elles. Les populations du nord arrivent en Belgique à partir d’octobre et rejoignent les locales, en majorité sédentaires. En Belgique, la masse de ces oiseaux est donc plus importante en automne et en hiver qu’en période de reproduction, qui a lieu entre mars et juillet.

Alimentation

L’étourneau sansonnet est omnivore. Au printemps, il parcourt les prairies où il recherche des larves de tipules et de taupins. Les premières peuvent causer quelques dégâts dans les prairies. Les secondes parasitent les cultures de salades, de fraisiers ou de pommes de terre. L’oiseau aime aussi les vers de terre, chenilles, araignées, limaces et petits crustacés terrestres. Comme les poules, il cherche sa nourriture en picorant continuellement le sol. Il viendra volontiers manger chez vous si vous lui offrez du pain ou les restes d’un repas. Prévoyez de recevoir plusieurs invités car l’étourneau est toujours accompagné ! Bien souvent, on le considère comme un nuisible, consommateur de fruitiers. Mais c’est vite oublier que le petit piaf est un précieux allié pour débarrasser le jardin et les cultures d’insectes et de mollusques ravageurs.

Ballets aériens

Les étourneaux aiment la vie en groupe. Ils sont connus pour leurs magnifiques ballets aériens. Des bandes de centaines, voire de milliers d’oiseaux forment une nuée qui ondule dans le ciel, filant parfois dans une direction précise pour s’en détourner soudain. C’est un spectacle hypnotisant ! Lorsqu’un prédateur approche, la nuée se forme en boule compacte. Le rapace évite de fondre sur ce groupe de crainte de se blesser !

Bon imitateur

Alors que ces nuées sont appelées en anglais «murmurations», le volatile est plutôt bavard, bruyant et capable d’imiter à la perfection le bruit de plusieurs autres oiseaux, grenouilles et mammifères. Pour garder le contact avec ses congénères, l’étourneau use en effet de son chant extrêmement varié. Son répertoire est riche et il peut même imiter le son de certains objets comme les téléphones ou les sonnettes !

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