Profession : détective privé
Ne s’improvise pas détective privé qui veut. Il faut savoir montrer patte blanche, rester dans le cadre de la loi et respecter quelques règles de déontologie.
Pour être un bon détective privé, quelques qualités sont requises : la persévérance, la patience et surtout la discrétion. Mais cela ne suffit pas. La loi du 19 juillet 1991, appelée «loi Tobback», définit les conditions pour embrasser la profession.
Strictes conditions d’accès
Tout d’abord, il faut être âgé de 21 ans accomplis et être ressortissant d’un État membre de l’Union européenne. Ensuite, il est obligatoire de ne pas avoir été condamné, même avec sursis, à une peine de prison de six mois ou plus, quelle que soit l’infraction commise, ou à une peine correctionnelle moindre pour violation de domicile, coups et blessures volontaires, vol, extorsion et toute une série d’autres infractions.
En outre, un détective privé ne peut exercer simultanément un métier en lien avec les armes ou des activités dans le domaine du gardiennage, de la sécurité ou toute autre activité qui peut constituer un danger pour l’ordre public. Enfin, il ne peut avoir été, au cours des cinq dernières années, membre d’un service de police ou de renseignement, ni titulaire d’une fonction militaire ou publique.
Missions ciblées
Les missions d’un détective privé sont, elles aussi, régies par la loi. Celui-ci peut être amené à rechercher des personnes disparues ou des biens volés, collecter des informations sur des personnes, réunir des preuves ou constater des faits dans le but de trancher un litige, ou encore prouver des activités d’espionnage industriel.
Avant d’être apte au service, l’apprenti détective doit suivre une formation de base de deux ans. Après l’obtention de son certificat, il est accrédité par le ministère de l’Intérieur. Tous les cinq ans, le détective est ensuite tenu de suivre un recyclage de minimum quarante heures.
Sur le terrain
Le détective privé doit, enfin, respecter certaines règles de déontologie, comme ne pas s’immiscer dans la vie privée, ne pas pénétrer dans une propriété privée, ou signaler au parquet d’éventuels crimes ou délits qu’il aurait découverts.
Retrouvez l’intégralité de cet article dans Télépro n° 3437 du 16/01/2020
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