Prévisions météo : une histoire ancienne !
À la télé, en radio, sur Internet : les prévisions font la pluie et le beau temps. Ce jeudi à 20h55, France 5 revient sur «L’Aventure météo».
Au début des années 1980, chaque soir, c’est le même cérémonial. Le JT de la RTBF s’achève et toute la famille se rassemble devant le «poste» pour l’écouter. Roulement de tambour : tadam, Monsieur Météo entre en scène. En une poignée de minutes, il nous explique le temps qu’il a fait et celui qu’il fera chez nous, près de chez nous et parfois même un peu plus loin. Ses mots simples rendent subitement plus accessibles les millibars et les hectopascals, l’anticyclone des Açores devient un familier. Avec Jules Metz, le téléspectateur se sent subitement plus intelligent.
Mais le clou du spectacle, c’est le final. Suspendus à ses lèvres, on l’attend comme la douceur ultime, celle qui viendra nous faire oublier les gelées glaçantes, les canicules suffocantes et toutes les autres couleuvres météorologiques qu’en quelques mots il va bientôt réussir à nous faire avaler. Roulement de tambour, le retour : place au dicton du jour. En ce 12 avril, ça tombe bien, c’est de son saint patron dont il va être question : «À la Saint-Jules, mauvais temps n’est pas installé pour longtemps.» Rideau, fin de la représentation et à demain si vous le voulez bien.
Le visage avenant et le sourire débonnaire de Jules Metz sont des rayons de soleil. L’ancien adjudant-chef, prévisionniste à la Force aérienne, vient de donner à la météo, en radio et à la télévision, ses galons de popularité. Pourtant, la météorologie, on en parlait depuis longtemps.
Avant nous le déluge
Avant de calculer, de mesurer et de prévoir, l’homme observe et relate ce qu’il observe. Alors que la Bible évoque un déluge qui s’abat sur la terre, l’épopée hindoue «Le Mahâbhârata» parle d’un choc entre la Terre et une comète à l’origine de chutes de pluie qui durent douze ans. Comme le rappelle «L’Encyclopédie de l’environnement», les Chinois aussi sont sur le coup.
En 1200 avant J.-C., le premier Monsieur Météo de l’histoire de l’Empire du Milieu note soigneusement tous les dix jours les événements météorologiques qui le marquent. Au IVe siècle avant notre ère, Aristote y va de son «Traité des Météorologiques» : le temps qu’il fait n’est pas dû à des volontés divines, mais à des phénomènes physiques. Au XVIe siècle, Léonard de Vinci invente la girouette. C’est à peu près de la même époque que date un dicton français (parmi d’autres) qui n’aurait pas déplu à un certain Jules : «Plus tôt fleurit le lys, plus tôt se fera la vendange.» Un dicton qui apparaît dans la région de… Metz. Ça ne s’invente pas.
Que du nouveau sous le Soleil
La suite de l’histoire de la météorologie s’écrit avec l’invention d’instruments qui permettent de mesurer la pression atmosphérique (le baromètre), la température (le thermomètre), la quantité de pluie (l’hygromètre), la force du vent (l’anémomètre). Ces mesures se transmettent de plus en plus rapidement grâce à l’évolution des moyens de communication. Les ballons-sondes, les radars et les satellites viennent compléter et améliorer une panoplie qui permet d’obtenir des données de plus en plus fines et des prévisions de plus en plus pointues et fiables.
Les modèles de prévisions numériques et climatiques au cours des dernières décennies sont synonymes de progrès considérables dans le domaine. Comment les scientifiques améliorent-ils, chaque année, leurs modèles de prévisions ? Quelles sont les grandes missions d’études météorologiques en cours ? Qu’il pleuve des hallebardes ou vente à décorner les bœufs, en suivant les chercheurs sur le terrain et dans leurs laboratoires, le documentaire diffusé jeudi soir à 20.50 sur France 5 répond à ces questions, avec ou sans dicton.
Un dernier fait maison pour la route ? «Que le Vendredi Saint soit sec ou pluvieux, à Pâques, il pleut des œufs !»
Cet article est paru dans le Télépro du 01/04/2021
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