Plaques d’immatriculation personnalisées : complètement plaqués !

Cette dame a choisi d'immatriculer sa Peugeot "Baronne" ! © RTL Belgium/Cuberdon Prod/David Oxley
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Dimanche à 19h50 dans «C’est ma plaque», RTL-TVI propose un focus sur les plaques de voitures personnalisées. Chacun fait ce qu’il lui plaît… ou presque !

On les croise sur les routes. Elles nous amusent. Parfois, on les traque par jeu pour publier leurs photos sur les réseaux sociaux. Les plaques personnalisables interpellent et à 1.000 € pièce, c’est un marché juteux pour les finances publiques.

RTL-TVI s’est penchée sur le phénomène et est allée à la rencontre de ces personnes qui investissent pour que leur véhicule soit unique et reconnaissable. Très souvent, la combinaison trahit un caractère, un métier ou un nom de famille. «C’est ma plaque», c’est aussi ma vie !

Restons polis !

Selon le SPF Mobilité, il y avait à la mi-avril près de 40.000 plaques personnalisées. La DIV permet de les choisir depuis le 31 mars 2014. Mais tout n’est pas autorisé : les termes à caractères xénophobes et racistes sont automatiquement bannis par le site Internet où la demande est encodée, tout comme les mots insultants.

«Nous avons une liste noire», explique Charlotte van den Branden, porte-parole du SPF Mobilité. «C’est un premier tri et le demandeur sait tout de suite si sa combinaison est autorisée ou non. Il y a toujours moyen d’insister si vous estimez que c’est légitime. Un opérateur fera alors une vérification complémentaire.»

Il est aussi interdit de reproduire une plaque diplomatique (D), parlementaire (P) ou commerciale (Z) pour éviter la confusion. Se pose aussi le problème de la langue : un mot peut être offensant en français, mais pas en Flandre ou en Communauté germanophone. Pour éviter les malentendus, ce sera jugé au cas par cas. Par contre, la DIV ne fait pas le tour de toutes les langues de la planète pour savoir si une plaque constituera une insulte en Norvège ou en Turquie…

«L’an dernier, une personne a immatriculé sa voiture avec «COVID-19». Ça a fait beaucoup de bruit et nous comprenons les réactions, mais c’est une question de goût du demandeur. Objectivement, on ne pouvait pas la refuser.» Une plaque «CORONA» est aussi en circulation depuis bien avant la pandémie.

Pas de limites !

À l’image d’un tatouage, vous voulez nommer votre véhicule du prénom de votre moitié ? Pas de problème. Et si votre couple vole en éclats, il est possible de changer les plaques à la même allure que vos conquêtes s’enchaînent, sans restriction.

Mais si la flamme renaît, ce sera le drame : une plaque radiée l’est une fois pour toute (et c’est la même règle pour les combinaisons ordinaires) et n’est pas remise sur le marché pour éviter les fraudes. «MAMOUR» deviendra ainsi d’office «MAMOUR-2». «Il faudra être de plus en plus inventif pour personnaliser sa plaque», admet la porte-parole.

Pas de problème non plus si vous partez à l’étranger. En cas d’excès de vitesse, le PV arrivera bien chez vous, même avec une plaque farfelue. À 1.000 € la transaction, ce sont donc près de 40.000.000 € qui ont gonflé les caisses de l’État en sept ans. Ce fonds est utilisé pour des actions de sécurité routière, assure le SPF.

Un succès malgré tout très relatif puisque la DIV traite 2 millions de demandes de plaques par an.

Cet article est paru dans le Télépro du 29/4/2021

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