«Planète Terre» : que la nature est belle !

Image extraite du documentaire à voir ce mardi sur France 2 © France 2/BBC Studios/Ronan Donovan

Ce mardi à 21h05 sur France 2, au lendemain de la Journée mondiale de la Terre (22 avril), France 2 entame la diffusion de la série documentaire «Planète Terre III» (huit épisodes), avec des images inédites et spectaculaires filmées sur les six continents.

Le documentaire coproduit par la BBC dévoile l’intimité d’espèces rares et leur comportement fascinant pour s’adapter au changement climatique. Depuis le cercle arctique jusqu’aux déserts les plus reculés, en passant par les océans, l’aventure a été immortalisée grâce à de toutes nouvelles technologies cinématographiques.

La danse des drones

«Cette exploration est la plus ambitieuse jamais réalisée !», assure le producteur britannique Matt Brandon. «Nous avons passé 1.904 jours à filmer !» L’équipe a été à l’affût dans les plaines glaciales de la steppe eurasienne, a affronté les eaux caustiques de la péninsule mexicaine du Yucatan, traversé le cœur de la jungle, puis passé 18 jours sous terre, avec 500 kg d’équipement dont 150 batteries pour les caméras et des torches afin de filmer la plus grande grotte naturelle du monde : Hang Son Doong (Vietnam). «Chaque endroit fut un énorme défi logistique avec des quads, des hélicoptères, des caméras, des drones», ajoute Theo Webb, réalisateur spécialiste en zoologie.

L’homme a particulièrement été marqué par la grotte : «C’est l’endroit le plus remarquable que j’aie vu. Et séjourner là fut un privilège. Pour mettre en valeur toute sa beauté, nous avons conçu la «danse du double drone» au cours de laquelle un grand drone a éclairé l’intérieur, puis un drone-caméra plus petit l’a filmé. Et quand des rayons du soleil sont entrés par un trou en haut de la grotte, ce fut un spectacle que je n’oublierai jamais !»

Entre tigres et loups

Autre défi : aller à la rencontre des loups de l’île d’Ellesmere, au Canada. L’équipe y a campé huit semaines, en bravant vents glacés, pluies torrentielles et blizzards. «Nous avons parcouru jusqu’à 80 km par jour, en quad. Avec le terrain difficile et la météo imprévisible, on pouvait rarement suivre les loups plus de deux jours à la fois. Nous sommes passés par des lits de rivières asséchés avec des itinéraires respectueux de la toundra arctique.»

Partir à la rencontre des léopards des neiges, dans le désert de Gobi, en Mongolie, fut aussi épique. «Nous avons utilisé un drone DJI Mavic 3 pour capter un instant unique : une famille de fauves sur une crête au coucher du soleil», souligne Theo. «Le pilote du drone a dû endurer des conditions glaciales afin de capturer le moment avant la nuit et sans déranger les animaux. Au total, nous avons déployé 24 pièges photographiques d’une capacité de 8.000 heures. Il a fallu à l’équipe 76 heures pour installer, extraire et entretenir ce matériel. Et notre caméraman a passé 264 heures dans une cache !»

Interconnectivité

Immortaliser de plus petites espèces a nécessité autant de doigté, notamment avec les perroquets à épaules dorées de Cap York (Australie), menacés d’extinction. Une caméra spéciale a été insérée dans le nid afin d’observer les petits de façon intime : «Il a fallu 100 heures pour filmer les parents venant nourrir leur progéniture et attendre le moment où celle-ci s’envole !» Ému, Matt Brandon conclut : «Il est plus important que jamais de ne pas désespérer et de célébrer l’émerveillement. Cette fresque apporte un nouvel aperçu du monde naturel fragile en révélant la profonde interconnectivité de toute vie sur Terre.»

Cet article est paru dans le Télépro du 18/4/2024

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