Pauline Borghèse, diva de l’Empire
Mercredi à 21h05 sur France 3 dans «Secrets d’Histoire», Stéphane Bern retrace le fabuleux destin de la sœur préférée de Napoléon.
Du maquis corse aux somptueux hôtels particuliers de Paris, des Caraïbes au sud de la France et, surtout, en Italie où elle mène une vie des plus délicieuses, la princesse Pauline a vécu mille péripéties.
Stéphane Bern nous en donne un avant-goût.
Pourquoi consacrer une émission à la princesse Pauline Borghèse ?
Contrairement à ses deux époux successifs, Pauline Bonaparte (1780-1825) est restée totalement fidèle à son frère Napoléon qu’elle n’a jamais trahi. À une époque où les destins sont façonnés par les jeux compliqués de la diplomatie et de la romance, cette femme admirable est restée debout, fière, indomptable. Elle séduisait par sa grâce et son audace.
Vous avez pu tourner l’émission en Italie…
J’ai eu la chance de la tourner à la villa Borghèse, à Rome. Cet endroit magique est l’une des plus belles villas de style Renaissance de la ville. Elle abrite une collection d’œuvres d’art vertigineuse, composée de plus de 800 tableaux et d’une centaine de sculptures. J’ai pu admirer la statue en marbre de Pauline par Antonio Canova. Ce petit chef-d’œuvre nous montre à quel point cette femme fascinante était un personnage romanesque et c’est ce genre d’histoire qu’on aime raconter.
Comment expliquer la multiplication d’émissions consacrées à l’histoire ?
Les gens sont en quête de sens, de racines et de personnages exceptionnels. Pour beaucoup de jeunes, je suis le professeur d’histoire idéal, bien que je ne sois pas historien, je n’ai, du reste, jamais prétendu l’être. Mais l’histoire enseignée à l’école est très rêche, austère, sévère. Les enfants ont besoin d’une incarnation autour de figures aimées ou détestées, peu importe, car chaque personnage a sa part d’ombre et de lumière. Je n’aime pas tous ceux qu’on aborde dans « Secrets d’Histoire », mais j’aime bien les raconter.
Y a-t-il encore un personnage que vous rêvez de traiter ?
En 170 émissions, il est plus difficile d’en trouver, mais il en reste. J’aime bien les figures peu connues du grand public comme Pierre II du Brésil, membre de l’Académie des sciences, ou Charlotte du Mexique, deux personnes que nous avons mises en lumière.
Des inconnus ont-ils rencontré un succès d’audience ?
Comme c’est la curiosité qui guide les téléspectateurs, les émissions consacrées à Marie de Roumanie ou Élisabeth de Belgique, dont personne n’avait entendu parler, ont battu des records d’audience. Mais depuis le covid, on est un peu plus franco-français, on voyage moins loin…
Comment choisissez-vous les lieux de tournage ?
Je crois beaucoup à la géographie de l’histoire et j’aime la raconter dans les lieux où elle s’est déroulée. D’être dans les endroits où les personnages ont réellement vécu apporte un plus évident. Et grâce à la notoriété de l’émission, qui met en valeur le patrimoine, il est très rare qu’on nous refuse l’accès d’un lieu historique. Et dans les semaines qui suivent la diffusion, sa fréquentation augmente jusqu’à 30 %, comme au musée Rodin où nous avions tourné.
Vous avez entamé une carrière de comédien. Songez-vous à arrêter « Secrets d’Histoire » ?
Non, j’espère continuer encore quelques années. Tant que j’aurai la force de dire « Suivez-moi », je continuerai à inviter les téléspectateurs à me suivre !
Cet article est paru dans le Télépro du 9/1/2025
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