Particules fines : faut-il arrêter de respirer ?

En novembre 2019, New Dehli (Inde) atteignait un pic de pollution historique : plus de 1.000 μg/m3 de particules fines ! © Getty Images

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution atmosphérique fait chaque année sept millions de victimes à travers le monde. Dans les zones où l’on relève des concentrations élevées en particules fines, les enfants sont particulièrement sujets aux affections respiratoires chroniques.

Pour les particules fines, deux classifications existent suivant le diamètre moyen des particules: les PM10 qui sont des particules de diamètre inférieur à 10 micromètres, et les PM2,5 dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres. Pour les PM10, le seuil de 20 μg/m3 recommandé par l’OMS est dépassé dans plus de la moitié des 1.100 villes passées au crible. Si l’Asie du Sud et du Sud-Est enregistrent de très mauvais taux (109 μg/m3 en Inde), la France n’est pas épargnée, et notamment Paris (38 μg/m3).

Accident vasculaire cérébral, cardiopathie, cancer du poumon… : la santé cardiovasculaire et respiratoire d’une population, à court et à long terme, est inversement proportionnelle au niveau de la pollution atmosphérique. De quoi inciter à identifier les émetteurs de ce poison invisible pour mieux y remédier.

Réduire les émissions

Les principaux producteurs de particules fines sont les véhicules motorisés, les industries, la combustion de biomasse et les centrales électriques au charbon. Outre la pollution de l’air extérieur, la fumée domestique représente un grave risque sanitaire pour environ 3 milliards de personnes qui font cuire leurs aliments, chauffent et éclairent leur logement à l’aide de combustibles à base de biomasse, de fuel et de charbon.

D’après l’OMS, il serait possible de limiter certaines des principales sources de pollution atmosphérique urbaine en menant des politiques et en investissant en faveur de transports plus écologiques, mais aussi de logements, de production d’électricité et d’industries à haut rendement énergétique, et enfin d’une gestion des déchets optimisée dans les municipalités. Toutes ces mesures relèvent des pouvoirs publics.

Que faire à son niveau ?

Les industriels ayant flairé le filon, le marché a vu fleurir les appareils pour dépolluer son intérieur. Qu’ils fonctionnent par filtrage ou par ionisation, aucune étude scientifique n’a pu confirmer leurs réels bénéfices pour notre santé. Il faut avoir à l’esprit que si l’on n’y prend garde, tout ce qui constitue notre maison ou appartement peut être source de nuisance : matériaux de construction, mobilier, objets de décoration, produits d’entretien… Car outre les particules fines, acariens, moisissures et autres allergènes peuvent aussi nous pourrir la vie.

Difficile d’avoir le contrôle sur tout. La seule méthode éprouvée jusqu’à présent est simple et à la portée tous : ouvrir la fenêtre et aérer au minimum 10 minutes, voire une heure par jour, été comme hiver. Même si l’air extérieur n’est pas sain à 100 %, arrêter de respirer nuit gravement à la santé !

Sources : OMS et Science & vie

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici