«Ovnis, une affaire d’États» : un très sérieux mystère
Un contact avec des civilisations extraterrestres est-il envisageable ? Telle est la question-titre de la soirée de La Trois qui diffuse ce lundi à 21h05 un documentaire suivi d’un débat.
Si un quidam vous affirme avoir aperçu une soucoupe volante dans le ciel depuis son jardin, votre réaction risque d’être un tantinet moqueuse. Vous auriez peut-être tort, car si les témoignages concernant tout objet volant non identifié (ovni, ou ufo en anglais pour «unidentified flying object») ont longtemps prêté à sourire, ils sont désormais pris au sérieux par toutes les nations du monde, comme l’explique le doc «Ovnis, une affaire d’États».
Flying saucers
Juin 1947. Kenneth Arnold, pilote américain, vole tranquillement à bord de son avion privé. Quand, soudain, son œil est attiré par neuf objets plats, brillants et très rapides, se dirigeant vers le Mont Adams, dans l’état de Washington. Deux jours après ce vol surprenant, Arnold relate son expérience sur les ondes de la radio locale de Pendleton. «Ils volaient comme des oies, formant une chaîne en diagonale comme attachés l’un à l’autre, en un mouvement sautillant, analogue à celui d’une soucoupe ricochant sur l’eau», explique-t-il, utilisant le mot «soucoupe» pour décrire le déplacement et non la forme des objets. Pourtant, le lendemain, la presse du coin en fait ses gros titres et relate qu’un homme a vu dans le ciel des «flying saucers» (soucoupes volantes). L’histoire médiatique des ovnis est lancée. Suite à ce témoignage, aux États-Unis, l’été 1947 est rythmé par une vague de récits semblables. Dont la fameuse affaire Roswell, du nom d’une base du Nouveau Mexique qui aurait été le théâtre d’un crash d’ufo, et qui inspira, notamment, la série «X-Files».
Les Experts : ovnis
L’ironie sur les ovnis est atténuée en décembre 2017, lorsque le Pentagone révèle effectuer des recherches secrètes sur le sujet depuis cinq ans et avoir financé un programme, nommé «AATIP», à hauteur de 22 millions $ ! «Lors de cette annonce, trois vidéos sont publiées par les médias. Filmées à partir de chasseurs américains F-18, elles montrent à plusieurs reprises un ovni effectuant des performances de vol impossibles à réaliser par quelque avion que ce soit», relate le site de la RTBF. «En 2019, la Navy confirme l’authenticité des images et par la même occasion l’existence de ces ovnis.»
Peur du ridicule
Pourquoi la première puissance mondiale porte-t-elle tant d’intérêt à ce que l’on a souvent qualifié d’élucubrations ? C’est principalement de la peur de l’inconnu qu’est né le projet AATIP, comme en témoigne un document du Pentagone, datant de 2009, relayé par le New York Times. «Ce qui était considéré hier comme de la science-fiction est à présent un fait scientifique. Et les États-Unis seraient incapables de se défendre contre les technologies découvertes.» Selon Harry Reid, ex-leader démocrate, passionné d’espace et à l’origine d’AATIP, c’est aussi la peur – d’être tourné en ridicule cette fois – qui a empêché les personnes impliquées dans ces recherches d’évoquer librement ce programme pourtant non classifié. Officiellement, il est désormais clos.
Vague belge
Durant 18 mois, entre 1989 et 1991, des milliers de Belges affirment avoir vu dans le ciel «une grande plate-forme triangulaire, possédant des grands feux éclairants à chaque extrémité, avec une sorte de gyrophare rouge/orange au centre», rappelle le site de La Première. À l’époque, le secrétaire général de la Société belge d’étude des phénomènes spatiaux (Sobeps), une association d’ufologie (l’étude des ovnis), Lucien Clerebaut, explique : «Il y a eu, c’est certain, un ou plusieurs objets aux caractéristiques étonnantes, pas du tout explicables avec les moyens techniques ou scientifiques dont nous disposons pour le moment». Au début des années 1990, les témoignages cessent peu à peu. Depuis, la Sobeps a fermé ses portes et personne n’a pu fournir, en plus de trente ans, une explication scientifique satisfaisante à la vague d’ovnis sur le Plat pays…
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 25/03/2021
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