Montagnes russes : attachez vos ceintures !
Elles se nomment montagnes russes, roller coasters, ou «grands huit». Ces géants de fer existent depuis plus de deux cents ans. Ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» nous offre un tour gratuit !
Des origines évidentes
Comme leur nom l’indique, c’est en Russie, notamment à Saint-Pétersbourg, que les montagnes russes sont apparues il y a plus de cinq cents ans. Au XVIe siècle, ces attractions étaient bien moins impressionnantes qu’aujourd’hui : il s’agissait de pentes en bois d’une vingtaine de mètres de hauteur, recouvertes d’une fine couche de glace. Un escalier permettait au public avide de sensations fortes d’accéder au sommet, de dévaler la pente, installé sur de petits sièges en osier, et de terminer la course dans un tas de sable. Étant donné le succès, le concept se développa, deux siècles plus tard, en France. Avec de la cire pour remplacer la couche de glace et des petites luges à la place des sièges en osier. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que l’idée d’y ajouter des roues est née. Il fallut encore attendre quelques années, et de nombreux accidents, pour qu’un système de rails soit imaginé. En 1817, deux attractions du genre sont installées à Paris : les Promenades aériennes et les Montagnes russes de Belleville.
Le premier train de la mine
Si aujourd’hui de nombreux parcs d’attractions proposent un train de la mine, soit des wagonnets évoluant dans un décor digne du Far West, c’est probablement dû à l’invention du patron d’une compagnie minière américaine de Pennsylvanie. En 1827, cet homme, Josiah White, a l’idée de construire une voie ferrée pour acheminer rapidement son charbon à la ville voisine. Des mules tiraient les wagons sur les rails jusqu’en haut de la colline, avant de redescendre en roue libre avec un convoyeur chargé d’actionner les freins. Très vite, ce train attire le public et les passagers n’hésitent pas à payer 50 cents pour effectuer une descente !
Brevet américain
Outre-Atlantique, les roller coasters doivent leur existence à un certain LaMarcus Adna Thompson (1848-1919), qui en dépose le brevet en 1865. Sa première attraction, construite en bois, voit le jour vingt ans plus tard, à Coney Island (l’une des plus célèbres fêtes foraines du monde), à New York. Le «Switchback Railway» lui a coûté 1.600 dollars et lui rapporte alors 600 dollars… par jour ! Par la suite, l’homme participera à l’élaboration d’une cinquantaine de montagnes russes à travers le monde.
Toujours plus
Les concepteurs rivalisent d’ingéniosité pour proposer des attractions toujours plus sensationnelles. Ainsi, le Formula Rossa, un parcours de montagnes russes lancées, situées à Abu Dhabi (Émirats arabes unis), permet d’atteindre une vitesse de pointe de 240 km/h. En termes de hauteur, le Kingda Ka, un circuit de montagnes russes en métal situé dans le New Jersey, bat le record de hauteur avec 139 mètres et une chute de 127 mètres. Au Canada, des montagnes russes misent autant sur la rapidité, la hauteur et la longueur. Le plus grand parc d’attractions du pays, situé dans la banlieue de Toronto, propose une attraction simulant le vol d’un aigle royal. Le Yukon Striker est décrit comme les montagnes russes «les plus rapides, les plus longues et les plus hautes du monde». Après une attente de trois secondes au-dessus du vide, ce manège propose une chute à pic de 90 degrés de 75 mètres de hauteur, avant de dévaler dans un tunnel sous l’eau. En plus d’atteindre les 130 km/h et de parcourir 1,1 km, les visiteurs passent dans quatre boucles de 360 degrés.
Record bientôt battu
L’Arabie saoudite aime faire les choses en grand. Et leurs montagnes russes n’échappent pas à cette règle. En effet, annoncé depuis plusieurs années, un imposant chantier a débuté non loin de Riyad, la capitale. Baptisé Six Flags Qiddiya, ce projet comporte un immense parc d’attractions, dont le terrifiant Falcon’s Flight. La hauteur du roller coaster sera de 160 mètres, étendu sur 4 kilomètres. Durant trois minutes, les plus téméraires pourront atteindre la vitesse de… 250 km/h. Cette montagne russe deviendrait ainsi la plus haute, la plus longue et la plus rapide du monde.
Grand huit très attendu
Plus près de chez nous, Europa Park, célèbre parc d’attractions installé à Rust (en Allemagne), proposera une nouveauté très attendue à sa réouverture estivale 2024 : le Voltron Nevera, le plus long grand huit à propulsion d’Europe. «Cette nouvelle attraction, qui allie frissons et technologie dans une atmosphère unique, va faire des heureux et marquer un tournant dans l’histoire des grands huit», indique le site Internet du parc. Elle conjugue de nouveaux éléments, tels que «sept inversions, quatre propulsions, 2,2 secondes d’affilée en apesanteur et le record du monde de la propulsion la plus raide, à 105°». Sensations fortes assurées !
Cet article est paru dans le Télépro du 26/1/2024
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