Mission climat dans «Tout s’explique» (RTL-TVI) !

Extrait du «Tout s'explique» diffusé ce jeudi sur RTL-TVI © RTL Belgium
Stéphanie Breuer Journaliste

Alors que le réchauffement climatique est sur toutes les lèvres, Maria Del Rio s’interroge sur les conséquences de celui-ci sur notre santé, ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI dans «Tout s’explique».

Au petit coin !

Dresser des vaches pour qu’elles aillent uriner dans des toilettes ? Des scientifiques assurent avoir réussi ce défi, dans le cadre d’un programme visant à réduire l’émission de gaz à effet de serre. Pour l’équipe de chercheurs néo-zélandais et allemands, cette expérience a commencé par une blague, mais la gestion de l’urine bovine riche en azote pourrait à long terme présenter de vrais avantages pour le climat.

Selon Douglas Elliffe, de l’université d’Auckland, l’azote contenu dans l’urine de vache se décompose au fil du temps en deux substances problématiques : l’oxyde nitreux, un puissant gaz à effet de serre, et le nitrate, qui s’accumule dans le sol puis s’infiltre dans les rivières et les ruisseaux.

En collaboration avec des collègues en Allemagne, les scientifiques néo-zélandais ont utilisé de la nourriture comme récompense afin de dresser seize veaux à uriner dans un enclos à latrines, assurant que les résultats sont comparables à ceux attendus d’un enfant de 3 ans.

Mieux vaut prévenir…

Alors que les voix s’élèvent de toutes parts pour alerter sur le changement climatique, certains ont recours à l’humour pour marquer les esprits. C’est le cas de Salla, la ville autoproclamée la plus froide de Laponie finlandaise, qui, en janvier dernier, a posé sa candidature pour les Jeux olympiques… de l’été 2032 !

La ville au nord du cercle polaire arctique, où les températures de -50 °C ne sont pas rares, a admis que c’était une «idée folle», mais avec un message sérieux. «Notre intention ici est claire : nous voulons garder Salla telle qu’elle est, et nos hivers froids et pleins de neige», a déclaré le maire dans un communiqué.

De son côté, une brasserie du Colorado a mis sur le marché une bière volontairement immonde. Baptisée «Torched Earth» (soit «Terre brûlée»), celle-ci est composée d’ingrédients de mauvaise qualité, comparables à ceux que les brasseurs auront à leur disposition d’ici quelques années : extraits artificiels de malt et de houblon, eau exposée à la fumée, pissenlit… Une façon pour New Belgium Brewing d’alerter «avant qu’il ne soit trop tard».

Le langage évolue

Face au changement climatique, les conséquences sont nombreuses et concernent aussi… notre langage ! En effet, de nouveaux mots apparaissent. Certains désignent de nouveaux phénomènes climatiques, comme les «tornades de feu» ou des «orages de feu» (des orages sans pluie).

D’autres sont liés à nos comportements face à la situation écologique. Ainsi, à côté du «flygskam» suédois (soit la honte de prendre l’avion), le «doomism» en anglais (de «doom» : perte, destin tragique) se dit des personnes se réfugiant dans l’inaction climatique, sous prétexte qu’il est trop tard pour agir. La «solastalgie» est l’angoisse liée à la dégradation de la planète et la perte de notre environnement, alors que la «collapsologie» est la théorie de l’effondrement de notre civilisation.

Par contre, l’engagement de Greta Thunberg a entraîné une partie de sa génération à agir, un courant connu en Italie sous le nom de «Gretini».

Nouvelle mesure

Alors que les épisodes de canicule se multiplient à travers la planète, les scientifiques comparent ceux-ci et évaluent la résistance humaine au moyen d’une nouvelle mesure : celle du «thermomètre mouillé», transcrite par le sigle TW en anglais. Cette mesure prend en compte l’humidité relative ambiante et ses possibilités d’évaporation.

En effet, avec un air sec, le corps humain est capable de résister à des températures extrêmes car la sueur s’évapore, mais un environnement chaud et humide ne permet pas à l’organisme de se rafraîchir. Ainsi, les scientifiques s’accordent : l’être humain ne peut survivre longtemps à 35 TW. Or, d’après le dernier rapport du Giec, ce seuil a déjà été dépassé à deux endroits du monde, qui pourraient ainsi devenir rapidement inhabitables : Jacobabad au Pakistan et Ras Al Khaimah (Émirats) dans le golfe Persique. 

Cet article est paru dans le Télépro du 14/10/2021

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