Margaret Atwood, au nom des femmes
Mercredi à 22h50, Arte diffuse un portrait intime de la romancière canadienne de 80 ans, auteur de «La Servante écarlate».
Enfant, Margaret Atwood adore les contes des frères Grimm. Elle commence à écrire à 16 ans et obtient, en 1961, un baccalauréat en arts à l’Université de Toronto. L’adolescente se destine à la peinture, mais ses plans d’avenir changent lorsqu’elle reçoit la médaille E.J. Pratt pour «Double Persephone», un recueil de poésie qu’elle édite elle-même. Grâce à une bourse d’études, Margaret Atwood intègre Harvard en 1962. La jeune femme continue d’écrire tout en enseignant dans des universités canadiennes et américaines. À 30 ans, elle publie le premier roman d’une longue lignée, «La Femme comestible», satire d’une femme qui refuse de s’alimenter après s’être fiancée.
Dystopie et féminisme
Si Margaret Atwood est notamment connue pour son roman «La Servante écarlate», il n’est pas le seul parmi ses œuvres populaires. Outre des romans et des poèmes, l’auteur publie des nouvelles, des albums jeunesse et des essais. Son domaine de prédilection : la dystopie, la science-fiction et le féminisme.
Ses inspirations viennent de ses auteurs favoris : Aldous Huxley («Le Meilleur des mondes»), Ray Bradbury («Fahrenheit 451») et George Orwell («1984»). Coïncidence ? En 1984, alors que Margaret Atwood vit dans Berlin-Ouest, elle entame l’écriture d’un roman qui la hante depuis plus de deux ans : «La Servante écarlate». Un ouvrage qui a vu le jour sur des blocs-notes jaunes et retranscrit sur une machine à écrire de location.
Trente ans plus tard, l’histoire influencera des millions de jeunes gens à travers le monde… Le récit poignant, inspiré de faits historiques et de textes religieux, fait en effet l’objet, depuis 2015, d’une adaptation en série. Et il n’est pas le seul ! En 1996, Margaret Atwood publie «Alias Grace», adapté en minisérie par Netflix en 2017. Elle raconte l’histoire de Grace Marks, une aide-ménagère accusée du meurtre de son employeur. Envoyée en asile psychiatrique puis en prison, cette Canadienne venue d’Irlande n’est peut-être pas responsable de l’homicide… Et si l’auteur avait signifié à de multiples reprises qu’elle ne prévoyait pas de suite à «La Servante écarlate», elle n’a pas tenu parole. L’an dernier, elle a publié «Les Testaments», qui se déroule quinze ans après le premier roman…
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