«We Are the Champions» : l’hymne des champions
Comment la chanson de Queen «We Are the Champions» a-t-elle conquis tous les stades ? Au point de devenir le hit sportif par excellence ? Ce dimanche à 23h, Arte diffuse «Pop Culture – We Are the Champions : le plus grand hymne sportif de tous les temps».
En cette compétition de football, les futurs champions de l’Euro 2024 rêvent de l’entendre retentir dans les tribunes déchaînées. Vous-même l’avez sans doute entonné, avec plus ou moins de conviction, en soutien à votre équipe préférée ? Symbole de joie triomphale, le tube planétaire de Freddie Mercury est devenu une tradition incontournable des victoires sportives ! Et ce n’est pas un hasard…
Chantez maintenant !
Retour en mai 1977. Le groupe britannique Queen achève son concert au Bingley Hall de Stafford, en Angleterre. Au moment de saluer la foule, un chant retentit de toutes parts. C’est le public, euphorique, qui reprend l’hymne des Reds, «You’ll Never Walk Alone», emblématique de plusieurs clubs de football britanniques. Freddie Mercury, leader du groupe, en a la chair de poule. «Les concerts deviennent quelque chose qui se fait dans deux sens», s’émeut-il. Queen imagine alors de nouveaux titres pour «permettre aux spectateurs d’interagir». Très vite, «We Will Rock You» et «We Are the Champions» sont diffusés à la suite sur toutes les ondes… Et repris en chœur par les spectateurs !
Compo gagnante
Le succès est fulgurant. D’abord, grâce à la mélodie, qu’on fredonne facilement. Une étude scientifique a même désigné «We Are the Champions» comme «chanson la plus accrocheuse jamais enregistrée». Elle est aussi celle qui «reste le plus en tête, loin devant « YMCA » de Village People». C’est sans doute pour cette raison que Donald Trump l’utilise lors de ses meetings républicains… Ensuite, il y a les paroles et le message véhiculé. Dans une interview, Queen explique que son hit prône «la vertu du courage, de la persévérance et de l’excellence». «We» marque l’idée que le groupe ne fait qu’un avec le public, l’incluant ainsi dans son show. Et le football dans tout ça ?
Goal musical
Il est le point de départ. Freddie Mercury avoue «avoir pensé à une finale de Coupe du Monde de football lors de l’écriture». Tout en ajoutant, à ce «simple chant de supporters, une dimension théâtrale». Voilà des ingrédients propices au débordement de bonheur que déclenche habituellement une victoire sportive… Le chanteur n’est pourtant pas né avec un ballon de foot dans les pieds. De son enfance indienne au milieu des années 1950 à la pension St Peter’s Boys de Panchgani, près de Bombay, ses amis gardent le souvenir d’un gamin aux «dents de lapin» – il est né avec quatre incisives surnuméraires – plus porté sur la boxe, le tennis de table et le piano que sur le ballon rond. Qu’à cela ne tienne ! Trente-trois ans après sa mort – il meurt emporté par le sida à l’âge de 45 ans -, son chant fédérateur continue de faire vibrer les foules de supporters. Pour qui retentira-t-il cette année ? The Show Must Go On !
Cet article est paru dans le Télépro du 4/7/2024
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