Les Zapotèques, médecins en herbes

Les Zapotèques forment un des peuples indigènes les plus importants et les plus anciens du Mexique © Arte
Giuseppa Cosentino Journaliste

Très attachés à leurs traditions ancestrales, les Indiens zapotèques du Mexique ont encore recours aux plantes pour soigner toutes sortes de maux.

Moins connue que les Aztèques ou les Mayas, la culture de ces herboristes avant l’heure n’en est pas moins intéressante. C’est dans un village reculé de l’État d’Oaxaca, au sud-ouest du Mexique, que le médecin français Bernard Fontanille a choisi de déposer ses stéthoscopes pour se familiariser avec leurs pratiques anciennes qui, pour les autochtones, n’ont pas pris une ride.

Une rencontre bouleversante, à voir ce mercredi à 17h45 sur Arte, entre notre médecine occidentale cartésienne et une approche du corps humain différente, presque magique.

Connectés avec la nature

Les Zapotèques pensaient que leurs ancêtres étaient issus d’un arbre appelé «zapote», d’où leur nom. Les premières traces de leur civilisation remontent à environ 2.500 ans. Très tôt, ils se sont intéressés aux plantes et fleurs pour les intégrer dans leur médecine traditionnelle. Selon eux, la nature est indissociable du corps et de l’esprit.

Dans certains villages éloignés de la périphérie, point de sages-femmes ni d’hôpitaux. Ce sont les «parterras» – des guérisseuses – qui veillent sur la santé des futures mères. Elles se servent de leurs mains pour mesurer la croissance du fœtus et préparent des breuvages à base de végétaux pour soulager les maux liés à la grossesse.

Soigner d’abord l’esprit

Dans le reportage d’Arte, Paulina, une «sage-femme» traditionnelle et guérisseuse, pose le diagnostic de sa patiente à l’aide d’un œuf. Elle décrypte les volutes formées par le blanc d’œuf dans l’eau pour en tirer des présages et comprendre l’origine de son mal. Selon elle, «la médecine conventionnelle traite l’organe malade alors que les médecines amérindiennes abordent l’individu dans sa globalité».

Or il est impératif de se libérer d’abord de la souffrance psychique pour pouvoir traiter les douleurs corporelles. Son rôle est autant de soigner le corps que de guérir l’âme de ses peurs et de sa tristesse. Une cérémonie rituelle est alors organisée. Elle préparera ensuite un mélange de plantes et fleurs pour éradiquer les symptômes du mal et rééquilibrer ainsi le corps en souffrance.

L’intégralité de l’article est à retrouver dans le magazine Télépro paru le 23 janvier 2020

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