Les super-pouvoirs de l’océan : notre vie en dépend !

Image extraite de l'émission diffusée ce mardi sur France 2 © France 2

L’océan couvre plus de 71 % de la surface du globe et représente 97 % des ressources en eau de notre bonne vieille Terre. Il offre à la planète des solutions pour demain et possède bien d’autres super pouvoirs que Léa Salamé et Hugo Clément nous rappelleront mardi, lors d’une soirée spéciale sur France 2 intitulée «Les Super pouvoirs de l’océan».

Notre vie dépend de l’océan ! «Sans l’océan, pas de vie !», martèlent les scientifiques du monde entier. «L’océan régule notre climat, produit 50 % de l’oxygène de l’atmosphère et stocke la majorité du CO2 que nous émettons. Il alimente également le cycle de l’eau et représente la principale source de ressources alimentaires pour près de la moitié des habitants de la planète. Où que vous habitiez, même loin des côtes, votre vie dépend de l’océan.»

Respirez !

Même s’il reste encore un grand inconnu (la Lune est mieux cartographiée que les fonds marins), ses nombreux pouvoirs, eux, ont été mis au jour. Ainsi, l’océan est le véritable poumon de la terre. Grâce au phytoplancton, il nous apporte plus d’oxygène que la forêt amazonienne. Il modère les variations du climat en stockant et redistribuant d’énormes quantités de chaleur autour du globe par l’intermédiaire des courants marins. Il contribue aussi à la lutte contre le réchauffement. Depuis le début de la période industrielle, il a stocké plus de 90 % de la chaleur due au changement climatique causé par l’être humain et un tiers des émissions de carbone de la planète. L’océan abrite une vaste biodiversité : entre 500.000 et 10 millions d’espèces. Du plus grand animal de la planète aux organismes microscopiques, essentiels à la chaîne alimentaire, à la production de nutriments pour la terre et la mer, et à la santé de tous les animaux et de l’homme.

Grosse batterie

En plus, l’océan est une incroyable réserve d’énergie propre. Marées, vagues, courants : tous ces mouvements perpétuels sont des générateurs d’énergie potentiels. Si l’on en croit les estimations de la Commission européenne, en utilisant le mouvement de seulement 0,1 % des vagues dans le monde, on pourrait subvenir aux besoins énergétiques de toute la planète. Et n’oublions pas les algues qui peuvent servir à fabriquer des plastiques biodégradables, mais aussi à produire de l’énergie.

À protéger

Précieux, l’océan est aussi vulnérable. Il n’a jamais été aussi chaud qu’en 2023 ! Et d’ici 2050, il contiendra peut-être plus de plastiques que de poissons. Notre impact sur le Grand Bleu est tel que selon une estimation de l’Unesco, plus de la moitié des espèces marines pourraient être éteintes ou proches de l’extinction d’ici 2100. Les phytoplanctons notamment sont menacés par l’acidification de l’océan. À tous ces maux, il faut ajouter la surpêche, la pollution sonore et les perturbations météorologiques engendrées par des eaux aux températures changeantes : multiplication des cyclones ou des tempêtes par exemple. C’est pourquoi il est urgent de défendre l’océan. «On peut aller explorer l’univers pour trouver une planète capable d’accueillir l’homme et prolonger sa vie hors de la Terre. Mais pour l’heure, la plus proche et accessible, c’est Mars. Et l’atmosphère n’y est pas respirable. Alors en attendant, pourquoi ne pas prendre conscience de ce que nous avons et le protéger ?», plaide l’océanographe américaine Sylvia Earle.

Un ou des océans ?

Bien qu’il n’existe en réalité qu’un seul océan mondial encerclant les continents et les archipels, les noms de ses frontières ont évolué au fil du temps pour des raisons historiques, culturelles, géographiques et scientifiques. Aujourd’hui, sur nos cartes, l’océan est découpé en cinq : l’océan Pacifique (165.250.000 km²), l’océan Atlantique (106.460.000 km²), l’océan Indien (70.560.000 km²), l’océan Austral/Antarctique (20.327.000 km²) et l’océan Arctique (14.056.000 km²), auxquels il faut aussi ajouter plusieurs dizaines de mers.

La 7e économie mondiale

D’après l’OCDE, les océans représentent à eux seuls plus de 2.500 milliards de dollars de valeur ajoutée. S’il était un pays, l’océan disputerait le titre de 7e puissance économique mondiale à la France et devancerait des pays comme la Russie ou le Canada. Les océans, c’est 15 % de l’apport calorique mondial. 3,5 milliards de personnes en dépendent pour leur source primaire d’alimentation. 80 % des marchandises vendues dans le monde ont traversé les océans. 60 millions de personnes ont un emploi directement lié à l’océan et il faudrait ajouter à cela tous ceux qui en dépendent économiquement.

Pour se soigner

On le sait depuis longtemps : la nature soigne. Et en particulier l’élément aquatique. Sur le plan psychologique, il surpasse tous les autres environnements. La vue de la mer peut faire baisser la sensation douloureuse et le son des vagues transmet à notre cerveau l’idée que «tout va bien». Sur le plan physique, les mers et océans guérissent de bien des maux et possèdent aussi des vertus préventives. L’air marin est chargé d’iode, qui agit sur le bon fonctionnement de la thyroïde, et d’ions négatifs, qui boostent le tonus et les fonctions cérébrales. Avec à la clé, une plus grande résistance face aux infections et aux virus, ainsi qu’une meilleure humeur. Enfin, rien de tel qu’un plongeon dans l’océan pour se préserver des maladies, car l’eau de mer contient tous les sels minéraux et oligoéléments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme qui, rappelons-le, ne les fabrique pas. Conclusion : notre santé dépend directement de celle de l’océan.

Cet article est paru dans le Télépro du 23/11/2023

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