Les stars au patrimoine immatériel du show-biz

Reese Whiterspoon mise gros sur le metaverse © Isopix

Le Metavers, nom encore nouveau et étrange, est un monde virtuel que certains fréquentent autant que les réseaux sociaux. Et davantage encore dans les années à venir. Les VIP s’y intéressent déjà en achetant une part de «terrain».

Mais que trouve-t-on donc dans le Metavers (ou métaverse) ? Des villas, des espaces de jeux, des magasins, des concerts et des mégafêtes privées. Le tout est… virtuel. Grâce à des lunettes connectées de «réalité augmentée» (RA) ou virtuelle (RV), on peut y croiser les doubles numériques de Rihanna, Paris Hilton, Justin Bieber ou Will Smith, devenir leurs voisins, jouer avec eux ou visiter leur propriété. En payant, bien sûr, pour ces privilèges, en cryptomonnaie. Une activité prometteuse et lucrative. En route pour le futur…

Le nouveau monde

Le spécialiste Karl Toussaint, cofondateur de Netinvestissement, explique dans metaneo.fr : «Les stars du sport ou du show-business sont de plus en plus nombreuses à apparaître dans les métavers, mais ne se contentent plus de divertir, elles y investissent. Pour continuer d’exister, il leur faut être au plus près de leurs fans et, justement, ces derniers y sont de plus en plus présents.» Investir dans le Metavers, «c’est à la fois faire le buzz en jouant sur l’intérêt suscité par ce nouvel écosystème, mais également une étape d’anticipation vers un monde en mouvement profond! Le métaverse est la suite logique des réseaux sociaux.» «Ce nouveau monde, c’est l’avenir ! Chaque personne aura une identité numérique parallèle dans un futur proche», assure l’actrice Reese Witherspoon, entrée dans ce singulier microcosme avec un clip animé où son avatar apparaît avec Minnie, son bouledogue, se promène, entre dans sa galerie d’art, traverse la rue pour aller à son Reese’s Book Club. Le décor comprend des maisons, des arbres… Comme dans la «vraie» vie.

Plus vrais que nature

Pour s’intégrer à cet univers, il faut passer par des plateformes, dont The Sandbox, Decentraland, Somnium Space ou Metaverse Property (première société immobilière virtuelle au monde !). La plupart des plateformes étaient d’abord destinées à créer, utiliser et vendre des NFT), mais elles deviennent à présent le terrain de jeu favori des stars. La société Genies a créé des avatars pour Justin Bieber, Cardi B, Shawn Mendes et Rihanna. Certains VIP, comme Ariana Grande, Justin Bieber, Travis Scott, Billie Eilish utilisent l’espace virtuel pour des performances musicales accessibles aux fans partout dans le monde. Lady Gaga, elle, propose à ses inconditionnels du contenu interactif. D’autres artistes publient des jeux de réalité virtuelle où les invités peuvent jouer d’instruments et interpréter des chansons de leurs stars préférées.

Rester soi-même

Outre des concerts, des expositions de voitures et d’art, du shopping, des soirées au bord d’une piscine et une réplique de son gigantesque manoir situé en Californie, le rappeur Snoop Dogg a tout bonnement bâti son royaume, baptisé Snoopverse. Il y a publié son premier clip vidéo Metaverse, «House I Built». «Ce morceau montre com – ment j’ai construit ma vie et ma carrière, et la façon dont je construis mon monde virtuel», dit-il. «Je suis toujours à la recherche de nouvelles façons de se connecter. Que ce soit dans le métaverse ou dans l’univers, il s’agit de rester réel, d’être soi-même, de tirer le meilleur parti de chaque opportunité.» Et la star est déjà célèbre dans son «quartier»! Un anonyme a versé 450.000 $ pour être le voisin de Snoop ! Il n’est pas le seul. Les biens immobiliers métaverses à proximité des villas d’autres stars se vendent à des prix très élevés.

Sandbox

Le rappeur est passé par la plateforme Sandbox qui semble être actuellement l’un des chouchous des stars hollywoodiennes. Katy Perry, Orlando Bloom, Will Smith, Justin Timberlake ont aussi investi dans cette enseigne hong-kongaise. Mettant l’accent sur le divertissement, dans le virtuel et le monde réel, elle ouvre sans cesse de nouvelles salles de jeu immersives aux États-Unis. Selon Arthur Madrid, cofondateur de The Sandbox, le but est de donner aux célébrités et aux grandes marques un moyen d’accéder à de nouvelles générations de consommateurs.

L’île de Paris Hilton

Paris Hilton a elle aussi signé un partenariat avec Sandbox. «C’est une bonne indication de ce que nous pouvons attendre du métaverse lorsqu’il croise la culture pop», poursuit Madrid. «La présence de Paris Hilton, en tant qu’icône mondialement reconnue, promet une adoption crois – sante par le grand public.» La célèbre blonde s’est créé une île virtuelle, «Paris World». On peut l’y découvrir en voiture de sport ou sur un voilier. «Tout le monde ne peut pas vivre ça dans la réalité. Voilà pourquoi je suis une fervente partisane du métaverse et de la façon dont les technologies Web3 donnent du pouvoir aux joueurs, aux créateurs et aux artistes», s’enthousiasme-t-elle. «C’est une communauté et un mouve – ment importants dont je suis fière d’en faire partie.»

Qu’est-ce qu’un NFT ?

On n’entend parler que de lui dans le monde numérique ! NFT est le sigle de «Non Fungible Tokens», autrement dit, pour simplifier, un produit numérique unique. Fongible se dit des choses qui se consomment par l’usage et peuvent être remplacées par une chose analogue. Comme des produits alimentaires, des pièces de monnaie. À l’inverse, un élément non fongible ne peut pas être remplacé ou substitué. Comme un billet d’avion, par exemple. C’est un «bien» qui se consomme (il s’achète), mais son numéro, le fait qu’il soit lié à un nom et à une place sur un vol donné empêche de le substituer à n’importe quel autre billet d’avion. Ce peut être aussi le cas d’une œuvre d’art numérique…

Cet article est paru dans le Télépro du 11/08/2022.

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