Les reines des glaces

Notre système solaire © Getty

Leur beauté fascine, leurs secrets intriguent : et si les planètes glacées abritaient la vie ? France 5, avec les remarquables documentaires de la BBC «Planètes», donnent des éléments de réponse.

L’été dernier, en pleine canicule, des chercheurs de l’université de Toronto, au Canada, jetaient un sacré coup de froid dans le monde de l’astronomie. Leur hypothèse : la vie peut exister sur les planètes glacées. La théorie est la suivante. Jusqu’à présent, on pensait que les planètes gelées étaient dépourvues de dioxyde de carbone. «Or l’atmosphère de certaines planètes glacées continue à perdre du CO2. De quoi soupçonner l’existence d’un sol non gelé et de précipitations occasionnelles pour que l’eau puisse poursuivre son œuvre», note Futura Sciences. Certaines de ces planètes ne seraient donc pas complètement gelées. Selon les simulations des chercheurs, elles comporteraient des zones tempérées, avec des températures supérieures à 10 °C. De quoi y trouver de l’eau liquide, du CO2 et… des espèces vivantes. De quoi aussi réchauffer les ardeurs des amateurs de vies d’extraterrestres.

Pluton, la naine

Pluton, découverte en 1930, était la 9e planète du système solaire jusqu’à 2006. Elle a ensuite été reclassée en tant que «planète naine» (ce que n’accepte pas l’administrateur actuel de la Nasa, Jim Bridenstine). Bien qu’en orbite autour du Soleil et assez grosse pour avoir une forme sphérique, elle n’était pas assez massive pour «nettoyer» sa zone d’influence gravitationnelle, soit se débarrasser des débris de son orbite. Pluton est composée de roche et de glace de méthane, mais aussi de glace d’eau et d’azote gelé. Sa température moyenne au sol est évaluée à -223 °C. Mais des chercheurs pensent qu’elle abrite un océan souterrain et des matériaux organiques. Saviez-vous qu’une année sur Pluton dure 248 années terrestres ? 

Uranus

Uranus a été découvert le 13 mars 1781 par le musicien et astronome William Herschel. La 7e planète du système solaire, géante glacée, possède 13 anneaux et un système de 27 satellites. En partant du centre, après son noyau «rocheux», elle est recouverte d’un manteau de plus de 10.000 km d’épaisseur composé de glaces d’eau, de méthane, d’ammoniac et d’une épaisse enveloppe gazeuse d’hydrogène et d’hélium qui forme l’atmosphère observée depuis notre planète. L’atmosphère d’Uranus est la plus froide du système solaire : -220 °C.

Neptune

La découverte de Neptune fait l’effet d’une bombe au XIXe siècle. Elle marque le triomphe de la mécanique céleste : le calcul permet de découvrir un objet situé à plus de 4 milliards de kilomètres de la Terre ! Les détecteurs infrarouges de la sonde Voyager-2 y ont mesuré, en 1979, une température moyenne de –214 °C. Comme Uranus, Neptune est bleue… en raison de la couche de gaz qui l’englobe, absorbant le rouge de la lumière et ne laissant ressortir que le bleu. Neptune et Uranus sont des planètes gazeuses, comme Jupiter et Saturne. Ce sont les quatre géantes gazeuses du système solaire.

Cet article est paru dans la magazine Télépro du 9/1/2020

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