Les hommes et le ciel : un peu plus près des étoiles !
Samedi à 20h50, Arte nous propose une soirée céleste. Divisé en trois volets, le documentaire «Le Ciel des hommes» nous emmène explorer les rapports que les hommes entretiennent avec les cieux.
De Copernic à Einstein, des premières peintures rupestres aux microscopes les plus performants, la série «Le Ciel des hommes» explore un des plus vieux rêves de l’humanité : approcher, découvrir et percer les secrets de la voûte céleste. Entre vérités scientifiques et imaginaires débridés, empruntant à la science-fiction et aux mythes, cette grande fresque documentaire nourrie d’images spectaculaires élargit l’horizon du savoir, au fil de nombreux témoignages et récits.
Les premiers hommes
Dans notre imaginaire collectif, nous avons souvent tendance à voir nos ancêtres du paléolithique comme étant de rustres personnages qui ne comprenaient pas grand-chose à l’univers. Et pourtant, les peintures rupestres qui figurent sur les parois de grottes comme celles de l’Altamira, de Lascaux, de Chauvet ou encore les gravures de Göbekli Tepe, un site préhistorique turc, pourraient, selon certains scientifiques, représenter des constellations. À l’origine de cette réflexion, des similitudes frappantes comme, par exemple, celles qui existent entre la constellation du Taureau et la peinture d’un auroch à Lascaux. Alistair Coombs, de l’université du Kent et le Dr. Martin Sweatman, de l’université d’Édimbourg l’affirment sur le site Futura-Sciences. «Ce ne sont pas simplement des représentations d’animaux sauvages. Au lieu de cela, les symboles des animaux représentent les constellations dans le ciel nocturne et sont utilisés pour marquer les dates et des manifestations telles que des comètes.» Pour arriver à ces conclusions, les deux hommes «ont pris soin de comparer la position des étoiles», relate Futura-Sciences, «relativement aux datations des représentations d’animaux connues. Ils en concluent que nos ancêtres du paléolithique supérieur pratiquaient une astronomie complexe.»
Calculateur néolithique
S’il est un endroit empreint de mystère, c’est le site de Stonehenge situé en Grande-Bretagne dont la première pierre aurait été posée il y a 5.000 ans. D’après la légende, c’est Merlin qui aurait apporté ces pierres depuis l’Irlande en une nuit. La réalité est tout autre, quoi qu’elle demeure bien énigmatique puisqu’on ignore toujours comment les constructeurs de ce monument mégalithique sont parvenus à transporter ces pierres pesant plusieurs tonnes depuis des carrières du pays de Galles. Ce qui entretient donc le mythe de Stonehenge, c’est son utilité. Temple ? Lieu de sépulture ? Ou «calculateur néolithique», comme l’a qualifié l’astronome Gerald Hawkins après avoir trouvé, par ordinateur, treize corrélations solaires et onze lunaires avec le site, en 1965. Plus concrètement, cela signifie que les pierres qui constituent le monument sont parfaitement alignées avec les rayons du soleil lors du solstice d’été et d’hiver. «À l’époque, les gens avaient remarqué la spécificité naturelle du site pour les deux solstices», explique Mike Parker Pearson, professeur d’archéologie à l’University College of London, sur le site de la RTBF. «Pour eux, le ciel et la terre se trouvaient en harmonie cosmique. C’est pour cela qu’ils ont construit le monument avec cette architecture spécifique.»
Messager céleste
Dans le rapport que nous entretenons avec le ciel et l’évolution de la compréhension que nous en avons, certains moments de notre histoire comptent tout particulièrement. Ce fut le cas en 1610, la nuit de 7 janvier plus exactement. Ce soir-là, muni de sa lunette astronomique, perfectionnée par ses soins, Galilée observe le ciel de Padoue. L’astronome repère trois étoiles proches de Jupiter. Six jours plus tard, il remarque que les étoiles sont toujours là, mais qu’elles ont changé de position. Galilée comprend que ces étoiles sont en fait des lunes, que Johannes Kepler, un autre illustre astronome, baptisera plus tard des satellites, qui gravitent autour de Jupiter. S’il en avait déjà l’intuition, Galilée a désormais la preuve que la théorie copernicienne est la bonne : la Terre n’est pas au centre de l’Univers. En quelques semaines, Galileo Galilei détaille son incroyable trouvaille dans un ouvrage qu’il va intituler «Sidereus Nuncius» ou «Le Messager Céleste».
La fin du mystère ?
Après des millénaires à observer le ciel, ce dernier possède-t-il encore des mystères pour nous ? La réponse est évidemment oui. En témoigne la découverte, en 2017, d’un nouveau système stellaire situé à seulement 39 années-lumière de la Terre. Ce dernier a été mis au jour grâce à un télescope belge répondant au nom de… TRAPPIST. L’ensemble, composé de sept exo-planètes, de la taille de la Terre, a donc tout naturellement été nommé TRAPPIST-1. Cette trouvaille révèle le plus grand nombre de planètes tournant autour d’une autre étoile que le Soleil.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 26/3/2020
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