Les félins sortent leurs griffes

Chats, tigres, léopards ou jaguars, ils sont fascinants ! © Getty Images

Du chat si familier au léopard indomptable, les félins partagent nos univers sauvage et domestique. Quels qu’ils soient, ils peuplent notre imaginaire au point de devenir des symboles, synonymes souvent de puissance ou de superstitions. Ce mardi à 20h05, France 5 diffuse le documentaire «Félins, prédateurs aux pattes de velours».

Ce chat si noir

Pauvres chatons nés avec un poil noir. Ils sont depuis les Égyptiens considérés comme maléfiques, car porteurs de mauvaise fortune. Avec l’arrivée du christianisme, voilà le chat noir diabolisé, d’autant plus qu’il fait partie de l’entourage des sorcières et pourrait même en prendre l’apparence. Des légendes tenaces associent le petit félin à la mort ou, du moins, à son présage. Par contre, ses testicules servent à un élixir antidouleur si puissant qu’il est capable de chasser les démons… Fort heureusement, aujourd’hui, le voici réhabilité, notamment avec la race Bombay qui lui confère la physionomie de panthère, la taille en moins. Mais le chat noir fit aussi chanter les Parisiens dans son cabaret éponyme qui fit les beaux jours de Montmartre.

De l’affection pour le léopard de l’Amour

Ils ne sont plus très nombreux, on a même cru qu’ils allaient totalement disparaître et pourtant, ils sont à nouveau bien présents. Certes, les léopards de l’Amour ne comptent que quelques dizaines de spécimens, mais ils sont trois à quatre fois plus nombreux qu’il y a vingt ans. On les retrouve aux confins de la Sibérie et de la Chine, non loin du fleuve Amour qui leur a donné leur nom. Ils ont longtemps été pourchassés par les braconniers pour alimenter le marché chinois, qui leur prêtait des vertus soi-disant médicinales. Une coopération active entre la Chine et la Russie a permis aujourd’hui d’éradiquer ce fléau et contribue ainsi au repeuplement de cet animal sauvage.

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Le lion en blason

Il est le roi des animaux. Sa force, son courage, la noblesse que lui confère son surnom en font un animal prisé durant le Moyen Âge, car il véhicule tous les idéaux chevaleresques de l’époque. C’est donc naturellement qu’il peuple armoiries et blasons des puissants de la société d’alors. Il deviendra si banal en héraldique, la science auxiliaire de l’histoire qui étudie les armoiries, qu’un dicton affirme : «Qui n’a pas de blason, porte un lion.»

Et de fait, notre lion sera mis à toutes les sauces pour le différencier de ses congénères qui illustrent d’autres blasons. Cela va de la couleur des griffes à la position des pattes arrière notamment. Aujourd’hui, le roi des animaux figure sur de nombreuses armoiries dont celles de la Belgique, de la Flandre et des provinces de Hainaut et de Namur… 

Les félins se font un film

De la pure fiction, sans la présence d’un seul félin et pourtant… «Les Félins» est un film culte du réalisateur français René Clément. C’est l’histoire d’un mari trompé. Il est américain et tient à se venger. À cette fin, il engage des tueurs pour poursuivre l’amant de son épouse. Pour leur échapper, ce dernier tente de se cacher à la Côte d’Azur et y trouve un emploi de chauffeur, mais très vite, il se retrouve au cœur d’une machination diabolique… À l’affiche de ce long métrage sorti en 1964, deux jeunes acteurs : Jane Fonda et Alain Delon. Un thriller à revoir avec plaisir.

Le lion d’Europe

Il y a deux mille ans, vous auriez pu croiser de véritables lions sur les chemins européens. On en trouve de nombreuses traces dans les représentations antiques, notamment dans l’iconographie grecque. Ils s’y affichent sur des vases et sous forme de sculptures monumentales, telles la porte des Lionnes à Mycènes ou la terrasse des Lions sur l’île de Délos.

Mais le lion des cavernes a aussi peuplé l’Espagne et la France, comme le prouvent les peintures rupestres retrouvées dans la grotte Chauvet, en Ardèche. Il disparut en Europe occidentale avec la fin de la période glaciaire, vers -10.000, et fut victime ailleurs de la chasse et de la capture pour alimenter les jeux du cirque chers aux Romains.

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Et le plus dangereux ?

Si le moustique demeure l’animal de plus dangereux pour l’homme, le lion ne venant qu’en neuvième position, il semble que le félin le plus féroce soit le jaguar. Aussi habile sur terre que dans ou sous l’eau, ce prédateur d’Amérique centrale et du Sud est capable de ramener jusqu’à la berge, entre ses crocs, un caïman de 70 kilos. Il se nourrit de 85 espèces d’animaux dont des tapirs et des tortues particulièrement coriaces. Un seul coup de mâchoire lui suffit pour mettre à mort ses victimes en sectionnant leur colonne vertébrale.

Particulièrement intelligent, le jaguar observe sa future proie pour mieux la surprendre. Une fois sa victime tuée, il l’emporte dans un endroit calme pour la dévorer. Quand il a mangé à satiété, il l’enterre pour poursuivre son repas le lendemain !

Cet article est paru dans le Télépro du 28/7/2022

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