Les douze Tarzan de Johnny Weissmuller

Avant de devenir pour Hollywood "Le seul, l'unique, le vrai Tarzan", le seigneur de la jungle ou encore l'homme-singe, Johnny Weissmuller a éclaboussé de sa classe le monde de la natation © Arte
Alice Kriescher Journaliste

La véritable histoire de l’athlète ou comment un champion de natation roumain est devenu un sex-symbol mondial grâce au personnage de Tarzan.

Ce lundi soir, sur Arte, le réalisateur Florin Iepan retrace les étapes de l’étonnante carrière de Johnny Weissmuller, le plus célèbre des interprètes de Tarzan sur grand écran. De ses heures de gloire aux déboires de sa vie privée, découvrez comment celui qui était considéré comme l’un des plus mauvais comédiens d’Hollywood est devenu une star internationale.

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Les légendes contemporaines sont souvent construites sur d’heureux hasards. Le destin de Johnny Weissmuller, champion olympique et illustre Tarzan du 7e art, en est l’exemple parfait. Né en 1904 à Timisoara, ville hongroise à l’époque, aujourd’hui roumaine, ses parents émigrent avec lui, alors âgé de 7 mois, aux États-Unis. Toute la famille, excepté le cadet, Peter Jr., né sur le sol américain en 1905, devient apatride lors de la chute de l’Autriche-Hongrie, en 1918.

À 8 ans, le jeune Johnny suit les conseils de son médecin et commence la natation pour soigner les séquelles d’une polio naissante. Il en guérit et conserve le goût des bassins. En juillet 1922, à Almeda, il devient le premier homme à nager le 100 mètres nage libre en moins d’une minute. 58,6 secondes exactement.

Deux ans plus tard, aux Jeux olympiques qui se tiennent à Paris, le prodige veut concourir pour les couleurs américaines. N’ayant pas officiellement la nationalité, il prend alors l’identité de son petit frère, Peter Jr. Résultat, Johnny ramène trois médailles d’or de la capitale française, plus une de bronze en water-polo. Entre 1921 et 1929, celui qu’on surnomme «L’Adonis Américain» reste invaincu et établi soixante-sept records du monde.

Il n’en fallait pas moins aux producteurs de la Metro-Goldwyn-Mayer à la recherche d’un physique parfait pour porter l’histoire de Tarzan à l’écran. Entre 1932 et 1948 c’est ce que fera Weissmuller, à douze reprises. De son propre aveu, le personnage de l’homme-singe était idéal pour lui et les limites de son jeu d’acteur : «Ce rôle était fait pour moi, il fallait nager beaucoup et donner peu de répliques», relaie le journal Le Point. «Comment un type qui monte aux arbres et dit « Moi Tarzan, toi Jane » peut-il gagner des millions de dollars ?»

L’intégralité de l’article est à retrouver dans le magazine Télépro du 9 janvier 2020

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