Les dinos du sud se mettent au vert
Remontons le temps à la rencontre de certains des premiers occupants du pôle Sud !
Des dinosaures au pôle Sud ? Difficile à croire ! Et pourtant, samedi à 22h20 sur Arte, le documentaire «Les Dinosaures du pôle Sud» nous emmène en expédition au cœur du continent austral pour tenter de comprendre comment ceux-ci se sont adaptés aux variations de températures de notre planète.
Deux continents
Le monde est aujourd’hui divisé en plusieurs continents, entre cinq et sept selon le modèle adopté : l’Amérique (parfois distinguée en Nord et Sud), l’Europe, l’Asie (regroupées pour certains en Eurasie), l’Afrique, l’Océanie et l’Antarctique. Pourtant, il y a 350 millions d’années, ces terres ne formaient qu’un bloc : la Pangée. En raison du réchauffement climatique qui se produit durant la période du Trias (-251 à -200 millions d’années), la calotte glaciaire qui recouvrait la Pangée fond totalement. À la fin de cette période, celle-ci commence à se fragmenter pour finalement se dissocier en deux entités : la Laurasie au Nord et le Gondwana au Sud, dont fait partie l’actuel Antarctique.
Tropical Antarctique
L’Antarctique, parfois surnommé «le Continent blanc», est aujourd’hui un territoire de 14 millions de km 2 , désertique et presque entièrement couvert d’une couche de glace de plus d’un kilomètre d’épaisseur. Il s’agit du lieu le plus froid sur Terre. Pourtant, il y a 200 millions d’années, le paysage était tout autre. Le Gondwana était recouvert d’épaisses forêts vertes qui abritaient toutes sortes de créatures. Mais à la fin du Trias se produit la quatrième extinction de masse, qui voit disparaître 70 % des espèces vivantes. Les dinosaures, eux, y survivent. Et en l’absence de concurrents, ceux-ci ont peu de souci à se faire.
Découverte colossale
Parmi les espèces emblématiques qui règnent alors sur l’Antarctique, on retrouve l’antarctopelta. Son fossile est découvert en 1986 par des géologues argentins. Et la découverte est de taille, car il s’agit du premier fossile de dinosaure mis au jour en Antarctique. Mais les chercheurs de l’époque sont incapables de l’identifier et il ne sera nommé antarctopelta oliveroi qu’en 2006. Cette créature mesurait 6 m et appartenait à l’ordre des ankylosaures, des dinosaures herbivores dotés d’une queue en forme de massue.
L’Elvis jurassique
Moins amical, le cryolophosaure est le principal carnivore de son époque, il y a environ 180 millions d’années. Son nom signifie littéralement «lézard à la crête de glace». Les paléontologues supposent que ce dinosaure à plumes avait une face aux couleurs vives, semblable à celle des casoars à casque, et que sa crête n’avait pas d’utilité défensive, mais plutôt de séduction. Elle lui a d’ailleurs valu le surnom d’elvisarus, en référence au rocker à la célèbre banane.
Géant au grand cœur
Le nom du titanosaure, lui non plus, ne laisse pas beaucoup de doutes sur sa caractéristique principale : sa taille. Ce dinosaure de la famille des sauropodomorphes – des herbivores vivant en troupeaux, possédant une petite tête au bout d’un long cou et munis d’une très longue queue – pouvait mesurer plus de 35 mètres de hauteur et peser jusqu’à 60 tonnes. Rien que son cœur, d’une taille ahurissante de 2 mètres, pesait plusieurs centaines de kilos. Pour survivre, sa taille était évidemment un avantage. Des scientifiques ont découvert que le petit titanosaure doublait déjà son poids de naissance en cinq jours. En comparaison, il faut environ cinq mois aux bébés humains pour parvenir au même résultat.
Cet article est paru dans le Télépro du 8/12/2022
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