Les avions qui sortent des normes : ces géants des airs
Airbus Beluga, Antonov An-124, Boeing 747 Large Cargo Freighter… Ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» découvre les secrets de ces avions extraordinaires.
Comment vole un avion ?
Tout le monde s’est un jour posé la question : comment un avion de plusieurs dizaines (voire centaines) de tonnes peut-il ainsi s’arracher du sol et voler dans les airs ? Cela s’explique par une loi physique, appelée la portance. La combinaison de la vitesse fournie par les réacteurs (ou les hélices) et la forme des ailes permet à l’avion de rester en l’air. Les ailes sont plates en dessous et bombées au-dessus, arrondies à l’avant et fines à l’arrière. L’air, fendu en deux par l’aile, va plus vite au-dessus qu’en dessous. Cela crée une différence de pression et un phénomène d’aspiration vers le haut qui permet de maintenir l’avion en l’air, malgré son poids.
Le plus grand
Avec une envergure de 117 mètres (quasiment égale à la longueur d’un terrain de foot !), le Roc de Stratolaunch est le plus long géant des airs dans le domaine de l’aéronautique. Constitué d’un double fuselage et de six moteurs, il est destiné à propulser des véhicules hypersoniques. Le 9 mars dernier, l’avion américain, financé par le secteur privé, a effectué un vol à Mojave, en Californie, au cours duquel il a propulsé l’avion Talon-A, qui a atteint la vitesse de Mach 5 (soit cinq fois la vitesse du son).
Le plus gros
L’Antonov An-225 Mriya (signifiant «le rêve» en ukrainien) était le plus gros avion du monde. Mais il ne volera plus, il a été détruit le 27 février 2022 lors d’affrontements sur l’aéroport d’Hostomel, durant la guerre en Ukraine. Avec des dimensions impressionnantes (84 mètres de long, 88,4 mètres d’envergure et 18,1 mètres de haut) et ses 32 roues, ce géant des airs servait à transporter du fret militaire (jusqu’à 600 tonnes). L’appareil pesant 285 tonnes à vide avait été construit à la fin des années 1980. Son «petit frère», l’Antonov An-124-100, peut lui embarquer des locomotives, grues, satellites, bateaux… pour un maximum de 150 tonnes de marchandises.
Nouveau Concorde ?
Plus de vingt ans après la fin de l’exploitation du Concorde français, l’entreprise américaine Boom Aerospace, créée en 2014 dans le Colorado, espère proposer un nouvel avion commercial supersonique. L’avion baptisé Overture devrait réaliser son premier vol en 2024, avec comme objectif affiché une production dès 2025 et une mise en service en 2029. Présenté comme un «Petit Concorde», Overture serait capable de transporter entre 65 et 80 passagers et de relier Miami à Londres en moins de cinq heures. Il sera capable de voler à une vitesse de 1.7 Mach (contre 2.2 pour le Concorde), soit plus de 2.000 km/h.
Cargaison sensible
Matériel militaire, hélicoptère, morceau d’avion, satellite… Les avions sont amenés à transporter des cargaisons hors-normes. Mais les vols les plus délicats sont parfois ceux avec des animaux à bord. En novembre dernier, un avion-cargo, parti de New York à destination de Liège, a dû opérer un demi-tour et regagner Big Apple après une demi-heure de vol. En cause ? Un cheval échappé de son box dans la soute ! Alors que l’avion se trouvait déjà à 9.500 mètres au-dessus de la mer, il a dû se poser car l’équipage était incapable de ramener l’animal en toute sécurité dans son box. En 2015, un Boeing 747 cargo avait été obligé d’atterrir à Bali après le déclenchement de ses détecteurs de fumée. En réalité, il n’y avait aucun feu à bord, mais les 2.186 chèvres, stressées par le vol, avaient émis des flatulences, faisant alors grimper le taux de méthane dans l’air.
À bord, mais au sol
Depuis 2009, un Boeing 747 datant de 1976 est stationné à l’aéroport de Stockholm, en Suède. Cloué au sol après vingt-six ans de services et la faillite de sa compagnie aérienne, l’appareil a été reconverti… en hôtel. Le Jumbo Stay Hotel dispose d’un bar, d’une grande terrasse sur l’aile gauche, de dortoirs avec salle de bain commune, d’une trentaine de chambres, aménagées dans la cabine ou dans la soute, et d’une suite dans le cockpit, où le poste de pilotage a été conservé.
Cet article est paru dans le Télépro du 28/3/2024
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