Les animaux, des docteurs au poil !
Lundi à 21h05 sur France 3 dans «Le Monde de Jamy», Jamy Gourmaud et Églantine Éméyé nous présentent Nook et Mezzo, des chiens capables d’obéir à des consignes bien plus essentielles que «Assis !» ou «Couché !».
N’importe quel propriétaire d’un animal vous le dira, ces petites bêtes deviennent vite des membres à part entière de la famille. Qu’elles nous apaisent en ronronnant, nous tiennent chaud dans le canapé ou nous réconfortent par leur douceur, nous ne pourrions plus nous passer d’eux. Et si certains animaux tenaient même notre vie entre leurs pattes ?
Ils ont du flair !
Il est habituel de dire que le chien est le meilleur ami de l’homme. Mais s’il était bien plus que ça ? On ne s’étonne plus de savoir que nos compagnons poilus sont en mesure de repérer des bombes ou des drogues, de sauver des victimes d’avalanches ou d’être guide d’aveugle. Mais saviez-vous qu’ils sont aussi capables de percevoir des crises d’hyper ou d’hypoglycémie chez leur maître, atteint de diabète de type 1 ? Selon les résultats d’une récente étude britannique, publiée dans la revue PLOS One, les chiens dressés ont été capable de repérer 83 % des hypoglycémies et 67 % des hyperglycémies. Les canidés ont alors été conditionnés à réagir soit en donnant des coups de museau soit en appuyant sur un bouton sonore. Les crises de glycémie pouvant se produire durant la nuit, la présence d’un chien aux côté des malades pendant leur sommeil peut leur sauver la vie.
Un océan de possibilités
La multitude de créatures qui peuplent les mers sont autant de possibilités d’avancées dans la recherche scientifique. Ainsi, l’étoile de mer marthasterias glacialis a permis d’isoler la roscovitine, une molécule qui pourrait stopper la prolifération des cellules cancéreuses. Le cône mage est un mollusque possédant l’un des venins les plus puissants du monde marin, mille fois plus puissant que la morphine. Il est aujourd’hui utilisé comme antalgique en milieu hospitalier. De son côté, l’arénicole marine, malgré son physique peu avenant, a pourtant plus d’un tour dans son sac, ou plutôt dans son hémoglobine. Celle-ci transporte quarante fois plus d’oxygène que le nôtre tout en étant deux cents cinquante fois plus petite. Parmi ses applications, on compte, par exemple, l’oxygénation des greffons, réduisant les risques de rejet. Ses extraordinaires particularités ont dernièrement été au centre de toutes les attentions. Un essai clinique a été lancé en France sur dix patients atteints du Covid-19 et souffrant de détresse respiratoire. Mais l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a décidé de le suspendre après avoir pris connaissance de résultats négatifs d’une étude précédente menée sur des porcs.
Tout est bon dans le cochon
L’expression «copains comme cochons» pourrait prendre un sens nouveau… De 1940 à 1980, l’insuline de porc était utilisée pour soigner les patients diabétiques. En 1968, le Français Alain Carpentier utilise des valves de porc pour mettre au point une bioprothèse de valve cardiaque. Toujours utilisées, les valves biologiques ne nécessitent pas la prise d’anticoagulants, contrairement aux valves mécaniques, mais elles ont une durée de vie inférieure. Après avoir réalisé avec succès la première transplantation cardiaque en Grande-Bretagne, le chirurgien Sir Terence English veut à nouveau révolutionner la médecine. L’année dernière, il a affirmé dans les pages du Sunday Telegraph que dans les trois ans, il envisageait de greffer un cœur porcin à un malade humain. Une première étape consiste à commencer par une greffe de rein issu d’un porc. «Si le résultat de la xénotransplantation(la transplantation d’un greffon dont le donneur est d’une espèce différente que le receveur)est satisfaisant pour l’humain avec des reins de porc, il est probable que des cœurs soient utilisés avec succès chez l’homme d’ici quelques années», affirme le chirurgien.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 23/4/2020
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