Le vrai prix du maïs
Ce dimanche à 20h50 dans le documentaire «Maïs : pour le meilleur et pour l’épi», France 5 conte l’histoire de cette super plante tropicale que l’on force à s’adapter à nos climats. Mais à quel prix ?
Très utilisé dans l’alimentation humaine et animale, le maïs est aujourd’hui massivement cultivé et en premier lieu, aux États-Unis. En Europe, la France tient le haut du pavé avec une production et des exportations qui augmentent régulièrement.
Une plante presque miraculeuse que les gros semenciers ont transformée en clones stériles que l’agriculture aurait rendue néfaste.
Du maïs pour tous
Lorsque l’on parle maïs, on pense pop-corn, conserve et polenta. Pourtant, cet aliment est présent dans bien plus de préparations qu’on ne l’imagine. Pas moins de cinq cents produits de consommation courante (soupes, laitages, sirops, confiserie…) en contiennent de manière très transformée et pas forcément bonne pour la santé.
Mais pourquoi une telle omniprésence de cette plante tropicale dans notre alimentation ? Le maïs, vieux d’environ 7.000 ans, est d’origine mexicaine. C’est Christophe Colomb qui, en 1492, découvre cet épi aux allures de blé. Deux ans plus tard, il débarque sur notre vieux continent et commence à être cultivé en Espagne.
Doté de grandes capacités d’adaptation aux différents climats, les grains dorés font rapidement le tour du monde, tant et si bien que le maïs est aujourd’hui la plante la plus cultivée de la planète. Elle est d’ailleurs la base de l’alimentation humaine au Mexique et en Afrique centrale.
Ce succès est-il une bonne nouvelle pour l’environnement ? Vous le savez sans doute, le maïs souffre d’une mauvaise réputation : il serait très gourmand en eau. «En réalité, le maïs consomme moins que les autres grandes cultures», explique la journaliste Jihane Benzina dans un document de France 2. «Pour produire un kilo de maïs fourrage, il faut 238 litres d’eau et 454 pour un kilo de maïs grain. Alors qu’un kilo de blé ou de pommes de terre en nécessite 590 et un kilo de soja près de 900 litres.»
Néanmoins, le maïs pousse en été, il a donc besoin d’être arrosé, contrairement à d’autres cultures. Cependant, les cultures «maïsicoles» étant concentrées au maximum dans les régions où il pleut, sur les trois millions d’hectares consacrés au maïs, en France, seulement un quart a besoin d’être irrigué.
Ceci est un extrait d’un article paru dans le magazine Télépro du 17 octobre 2019
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