Le skateboard, entre art et sport
Dans le contexte des JO de Tokyo, France 3 s’intéresse à une planche à roulettes importée des États-Unis il y a plus d’un demi-siècle.
Si vous étiez adolescent dans les années 1970, vos parents vous ont peut-être offert ce jouet composé d’une planche en bois et de quatre roulettes permettant de se propulser à l’aide d’un pied. Au fil des décennies, le «skateboard» (planche à roulettes) est devenu, pour certains, une véritable passion.
Samedi à 10h50 avec le documentaire «Skateboard, une ambition olympique», France 3 part en immersion au cœur d’un groupe de fans qui croient dur comme fer en cette discipline et font partie de la première équipe de France de skate. Mais peut-on qualifier sa pratique de sport ?
Pour rappel, le but de l’exercice sportif est de juger la performance d’une personne sur le terrain. Le skate en fait partie puisqu’il est considéré depuis des années comme un sport extrême et urbain. En Belgique, de nombreux espaces sont d’ailleurs conçus pour son usage.
Ensuite, les aficionados peuvent le confirmer : il s’agit d’un véritable entraînement musculaire ! Des mollets aux épaules, en passant par le dos et les bras, l’activité fait travailler tout le corps. Il peut même prévenir certaines maladies, comme l’ostéoporose. La discipline a donc été reconnue comme olympique par le Comité international en 2016. Mais c’est là que le bât blesse…
Ça se fâche en coulisses
Pour ces JO de Tokyo, c’est Aurélien Giraud, 23 ans, qui représente la France. «Mon père était content de me voir m’épanouir dans ce sport, mais ma mère avait peur. Elle m’achetait toutes les protections possibles et imaginables. Les autres m’appelaient Robocop. Je n’aurais jamais imaginé que ma planche m’emmènerait aussi loin. C’est incroyable de disputer les premiers Jeux olympiques de skate et de pouvoir représenter son pays. C’est une fierté !», déclare-t-il.
Notre pays peut compter sur Axel Cruysberghs, un jeune Belge vivant aujourd’hui de son sport à Los Angeles, et Lore Bruggeman, étudiante à l’UGent. Si le skateboard aux JO fait le bonheur des uns, il fait le malheur des autres, surtout auprès de Lucien Clarke, un Jamaïcain basé à Londres. Très suivi par la communauté skate et par les marques de luxe, il vient de signer un beau chèque pour être ambassadeur de la première paire de basket 100 % skate chez Louis Vuitton. «Pour moi, le skateboard est un art, pas un sport. L’idée d’en faire une discipline olympique est juste horrible !», déclare-t-il.
D’autres professionnels soulignent même que l’ajout du skateboard au programme des JO est juste une question d’argent : «C’est pour faire du blé en vendant les droits télé. Le jeunes préfèrent aujourd’hui regarder le skate plutôt que le 400 m !»
Cet article est paru dans le Télépro du 29/7/2021
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