Le requin, saigneur des mers

Image extraite du documentaire «Au plus près des requins», diffusé ce mardi sur France 2 © France 2/Frédéric Buyle

Le squale traîne dans le sillage de son aileron une bien mauvaise réputation. Plongée dans la réalité avec le documentaire «Au plus près des requins» sur France 2, ce mardi à 21h10.

Le requin est aux antipodes du cliché véhiculé par le terrible monstre en carton du film de Steven Spielberg «Les Dents de la mer» (1975). Seules quelques-unes des (environ) 500 espèces répertoriées peuvent s’avérer dangereuses pour l’homme. Dans leur immense majorité, les requins sont inoffensifs pour l’être humain. À l’inverse, celui-ci est pratiquement le seul prédateur des squales alors qu’il devrait se soucier de leur survie : les requins jouent un rôle écologique vital.

La dent dure

Jeffrey a 6 ans. En mai dernier, il se balade avec son papa sur une plage du sud-est du Royaume-Uni. Soudain, un objet attire son attention. Il est noir et mesure une dizaine de centimètres : «Une dent», s’exclame-t-il. Mais pas n’importe laquelle ! À l’autopsie, on découvre qu’il s’agit de celle d’un Mégalodon.

Cet ancêtre des requins a vécu dans les océans il y a près de 25 millions d’années et aurait disparu il y un peu plus de 2 millions d’années. D’autres dents du plus costaud et plus imposant des requins du jurassique ont été retrouvées. Plus grandes : jusqu’à 18 cm ! Elles ont permis d’évaluer la taille de l’animal. Certains spécimens auraient atteint entre 15 et 18, voire 20 m, de longueur et pesé entre 40 et 60 tonnes.

Grâce à sa dentition hors norme, le Mégalodon était capable de dévorer des baleines. Aujourd’hui, la taille d’un requin peut varier de 15 cm (sagre elfe) à 12 m (requin baleine).

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Speedy mako

Dans le monde des requins, le plus rapide est un certain mako. Ses pointes de vitesse lui permettent d’atteindre 70 km/h. Dans sa catégorie, il fait figure de Formule 1. «Son museau conique, de larges fentes branchiales pour la portance, et des nageoires caudales triangulaires pour la poussée», comme l’explique le magazine GÉO.

Son corps en forme de fusée est taillé pour se déplacer le plus vite possible et ses muscles développent une puissance hors du commun : s’il repère une proie en surface, il peut sauter jusqu’à une hauteur de 6 m avant de replonger.

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Papy squale

Selon une étude publiée dans le magazine Science, le requin du Groenland peut vivre jusqu’à près de… 400 ans ! Des scientifiques ont étudié deux spécimens, un de 4,93 m et un autre de 5,02 m. Leur estimation d’âge respective est de 335 et 392 ans. «Le plus âgé aurait vu le jour au milieu du règne de Louis XIII…». Cette longévité résulterait d’une croissance très lente dans les eaux particulièrement froides du Groenland.

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Attaques en hausse

Malgré la rareté des attaques de requins sur l’homme, les statistiques ne peuvent être ignorées. En 2021, elles étaient en hausse après plusieurs années à la baisse. Selon le site Notre-planete.info, 108 attaques dont 12 mortelles ont été recensées l’an passé. Le magazine GÉO évoque 73 attaques (dont 11 mortelles) contre 52 en 2020. Les espèces répertoriées les plus dangereuses pour l’être humain sont le requin tigre, le requin blanc, le requin bouledogue, le requin mako et le requin longimane. Les attaques seraient dues la plupart du temps à une erreur d’identification : le requin confondrait l’être humain avec une de ses proies habituelles.

Qui c’est celui-là ?

Surprise pour l’équipage d’un bateau de pêche italien : le poisson qu’ils remontent à bord vit d’habitude entre 500 et 700 m sous les flots. Le plus étonnant n’est pas sa taille – un peu plus d’1 m de longueur – ni son corps : celui d’un requin. C’est sa tête : on dirait un cochon ! Ce n’est pas pour rien que le nom commun de cet oxynotus centrina n’est autre que «le requin-cochon».

Cette espèce de squale est inscrite sur la liste rouge de l’Union pour la conservation de la nature. Présente dans l’Océan atlantique Est, la Méditerranée et la mer du Nord, elle est menacée. Mangeuse de mollusques et de crustacés, elle ne représente aucun danger pour l’homme.  

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Cet article est paru dans le Télépro du 27/10/2022

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