La vie secrète des papillons

Le papillon sud-américain Heliconius melpomene mâle fabrique un composé chimique qu'il dépose sur la femelle pour dissuader les autres mâles © Isopix

Plusieurs cultures les associent à l’âme, ils sont un symbole de beauté et de métamorphose. Mais comment se déroule leur quotidien ?

Près de 200.000 espèces de papillons sont répertoriées dans le monde, soit le cinquième du nombre total des espèces d’insectes connues sur Terre. Télépro vous propose quelques spécimens surprenants, en attendant de voir «La Vie secrète des papillons», jeudi à 20h05 sur France 5.

Le plus grand, plus beau et plus rare : en danger !

L’Ornithoptère de la reine Alexandra ou Papillon de la reine Alexandra est le plus grand papillon diurne connu. Ses ailes supérieures mesurent jusqu’à 30 cm ! On le trouve en Papouasie et Nouvelle-Guinée. Hélas, il est menacé d’extinction en raison de la diminution des forêts et de l’exploitation des arbres par l’industrie de l’huile de palme.

En 1992, les scientifiques n’en ont croisé que 150 durant dix jours. En 2008, le biologiste Tyler Hicks a passé trois mois à en chercher. Il n’a aperçu que 21 adultes et constaté qu’il y a moins d’un spécimen par 4.000 m². Des conservatoires les préservent en captivité, mais ils ne survivront que si leur libération s’accompagne d’une restauration de leur habitat.

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Sacrés dragueurs !

Au printemps, les papillons mâles fournissent beaucoup d’efforts pour séduire car ce sont les femelles qui choisissent leur élu ! Certains patrouillent sans cesse dans l’espoir de croiser une dame intéressée, d’autres se perchent sur un bon point de vue dont des plantes baignées de soleil ou près d’un champ, une haie ou l’orée d’un bois. Et chacun défend son terrain !

Des combats aériens spectaculaires ont lieu entre mâles rivaux, chacun essayant de voler plus haut que l’autre. Quand un couple se forme, survient une parade nuptiale où monsieur vole en boucle autour de madame. Il y a aussi des signaux chimiques défensifs : certains papillons fabriquent et déposent un composé chimique sur les femelles pour dissuader les autres mâles !

Pas de suivi parental

Durant l’accouplement, les extrémités des abdomens se rejoignent et le mâle transmet sa semence à la femelle. Celle-ci pond ses œufs sur les plantes ou le sol. Mais les parents papillons sont généralement morts quand leur progéniture éclot sous forme de chenille. Toutefois, la maman a été prévoyante en choisissant les bons types de plantes, leur forme et leur emplacement, pour nourrir sa descendance et lui donner ainsi un bon départ dans la vie.

Résidences d’été et d’hiver

Les papillons ayant le «sang» (hémolymphe) froid, ils ne peuvent réguler leur température corporelle qui change donc selon le climat. S’ils ont trop froid, ils sont incapables de voler et doivent échauffer leurs muscles pour reprendre le vol. Quand la température est basse, ils cherchent une roche de couleur claire, du sable ou une feuille dans un endroit ensoleillé et se prélassent les ailes déployées qui font alors office de panneaux solaires. En hiver, ils se réfugient en des lieux protégés : écorces d’arbres, plantes vivaces, rondins de bois ou vieilles clôtures. Ils peuvent hiberner à n’importe quel stade de leur vie (œuf, larve, nymphe ou adulte), mais chaque espèce dort à un seul de ces stades.

De toutes les couleurs !

La grande variété de couleurs des ailes des papillons est due à la couleur des écailles qui les recouvrent. Elles proviennent des pigments synthétisés par l’organisme du papillon lui-même ou que la chenille a élaborés à partir de sa nourriture. Les couleurs structurelles, quant à elles, ne sont pas liées à l’absorption de la lumière (par les pigments), mais à la séparation des longueurs d’onde.

Prenons l’architecture spécifique des ailes du papillon Morpho (Nymphalidae). Elle permet de ne réfléchir que la longueur d’onde correspondant au bleu ! Un bleu métallique hypnotisant qui enjolive les forêts tropicales d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale.

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En tenue de camouflage

Le Sphinx du laurier-rose (Daphnis nerii) ne quitte jamais sa tenue de camouflage ! Ce papillon migrateur nocturne, qui séjourne de juin à octobre en Europe, puis repart vers l’Afrique, a pris l’apparence d’une feuille pour se protéger des prédateurs. Ses couleurs et graphismes tendent à masquer les contours de son corps, ce qui le rend moins discernable, et donc moins vulnérable. La gloutonnerie de ses chenilles est nettement moins appréciée… 

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Cet article est paru dans le Télépro du 14/7/2022

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