La peur des araignées : injustifiée, mais bel et bien innée

L'Argyroneta aquatica survit sous l'eau en se créant sa propre cloche de plongée © Isopix
Alice Kriescher Journaliste

Ce mercredi après-midi, à 17h10 sur Arte, le magazine «Xenius» tente de démystifier l’une des créatures les plus détestées sur terre.

Avec l’agoraphobie, la peur de l’avion et la claustrophobie, l’arachnophobie, qui pétrifie en présence d’une araignée, est l’une des phobies les plus courantes. Pourquoi diable ces petites bêtes qui ne mangent pas les grosses possèdent-elles un tel pouvoir d’effroi ?

En 2018, des chercheurs allemands, suédois et autrichiens ont décidé de répondre à cette question. Tout comme la peur des serpents, celle des araignées serait innée et nous la devrions à nos ancêtres. Pour aboutir à cette conclusion, les scientifiques «ont placé des bébés de six mois devant deux séries d’images et mesuré la dilatation de leurs pupilles afin d’observer leurétat de stress», explique-t-on dans le magazine Ça m’intéresse. «La première série d’images montrait alternativement des fleurs et des araignées de la même couleur et de la même taille. La seconde alternait des poissons et des serpents.»

Résultat, leurs pupilles se sont significativement plus élargies qu’avec les images de fleurs ou de poissons. Or, des nourrissons d’à peine quelques mois n’ont pas encore eu le temps d’acquérir la notion de danger. «Nous avons conclu que la peur des serpents et des araignées est d’origine évolutive», détaille Stefanie Hoehl, l’une des chercheuses. «C’est clairement une peur héréditaire !»

Extrait d’un article paru dans le magazine Télépro du 19/03/2020

 

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