La folie des pâtes !
Elles sont l’un des plats les plus prisés au monde. Et sans doute celui qui réserve un maximum de surprises ! Mardi à 17h10, «Xenius» (Arte) plonge dans le monde savoureux des pâtes.
Aficionado compulsif
Le site Vice a révélé, l’an passé, l’étonnant régime d’un homme vivant en Floride. Adam, 21 ans, ne mange que des macaronis au fromage depuis plus de dix-sept ans ! Conscient des risques pour sa santé, le garçon a mis un nom sur son mal en lisant une revue scientifique : il est atteint du trouble d’évitement et de restriction alimentaire (ARFID : Avoidant and Restrictive Food Intake Disorder). Tout enfant peut rechigner à avaler des plats variés et privilégier certains mets, puis élargir ses goûts avec l’âge. Sauf en cas de traumatisme. Pour Adam, battu par son père, les pâtes moelleuses, car ramollies par le fromage, sont un doux réconfort. Et il s’est tant habitué à cette texture et à cette saveur qu’aucun autre plat ne l’attire.
Envoyez la sauce !
Les pâtes n’ont pas toujours été accompagnées de la fidèle et typique sauce tomate. Et se dégustaient nature. En Europe, il a fallu attendre que l’explorateur espagnol Hernán Cortés importe des tomates venues du Mexique. Elles ont alors égayé les mets de différentes manières, dont la sauce. Cependant, toutes les pâtes ne sont pas proposées avec cette dernière. Selon les gourmets, les pâtes longues et plates, dont les linguines, tagliatelles et fettuccine se marient mieux à des nappages crémeux et légers. Tandis que celles sous forme courte, tubulaire ou en spirale, tels les rotini, fusilli ou spirelli, «préfèrent» l’épaisseur de la tomate. Avec plus de 600 formes de pasta dans le monde, les chefs ont de quoi innover sans cesse !
Recette top-secret
C’est en Sardaigne que se dégusteraient les pâtes les plus rares du monde ! Raffaela Marongiu et sa famille, originaires de Nuoro, seraient parmi les seules à détenir la technique secrète du Su Filindeu, recette traditionnelle vieille de 300 ans et classée au patrimoine de l’Unesco. Tout est dans l’art de pétrir, étirer et plier le mélange d’eau, de sel et de semoule, pour créer un matériau fin comme de la dentelle qu’on laisse refroidir et que l’on casse ensuite en petits morceaux. Ils sont souvent cuits dans un bouillon de viande de mouton et servis avec du fromage de chèvre. De grands producteurs italiens ont proposé d’industrialiser le savoir-faire de Raffalea. En vain.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Le plus cher et le meilleur
Le plat de pâtes le plus onéreux de la planète s’est trouvé au restaurant new-yorkais BiCe Cucina. Il proposait des taglioni faits maison, avec du homard frais, 28 gr de truffe noire, des champignons et des tomates. Le tout pour 1.800 €. Ce mets était servi dans des assiettes créées par de prestigieux designers et pouvaient être emportées, en souvenir, par le client. Quant à l’assortiment considéré comme le plus délicieux de l’année 2019, au Concours du Meilleur plat de pâtes, il se compose de penne au gorgonzola avec des huîtres, parfumés au saké, au sansho et au yuzu. Son heureux créateur est Keita Yuge, un jeune chef pluridisciplinaire japonais.
Fin d’un mythe
Contrairement à la croyance populaire, les pâtes ne seraient pas nées en Italie, mais en Chine. L’explorateur Marco Polo les aurait ramenées dans son pays au XIIIe siècle, tandis que Thomas Jefferson, troisième président américain, aurait été le premier à les introduire aux États-Unis, au XVIIIe siècle. Tout ceci n’empêche pas les Italiens d’être les plus grands mangeurs de pâtes, juste devant les Vénézuéliens et les Tunisiens. Selon l’Organisation internationale des pâtes, ces champions consommeraient annuellement une moyenne de 600 millions de km de spaghetti. De quoi s’enrouler 15.000 fois autour de la planète !
Mauvaises blagues
Le 1er avril 1957, la BBC a diffusé un faux documentaire et fait croire à ses auditeurs que… les spaghettis poussaient sur les arbres ! Cette farce n’est rien en regard des pièges que certains restaurateurs tendent aux touristes. En octobre 2019, deux touristes japonaises ont payé 429,80 € pour deux assiettes de spaghettis, du poisson, des légumes et de l’eau. Elles ont posté une photo de l’addition sur les réseaux sociaux. Et le patron de l’établissement incriminé a rétorqué : «Il y avait 80 € de pourboire. Notre menu et nos prix, eux, sont clairs. Quant à notre poisson, il est frais et choisi au comptoir par le client !» Selon Il Messaggero, il y a tout de même eu enquête et le restaurateur «gourmand» risque 1.000 € d’amende.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 4/6/2020
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici