La ferme dans tous ses états

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Stéphanie Breuer Journaliste

Ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» se rend à la ferme pour en apprendre davantage sur la fabrication du lait, la production de pommes de terre et le circuit court.

Un concept américain

Depuis une dizaine d’années, des fermes verticales se développent grâce à l’hydroponie (culture hors sol) en zones urbaines, surtout en Asie et aux États-Unis, afin de fournir une nourriture locale aux citadins. L’idée apparaît en 2010 dans un ouvrage signé Dickson Despommier, un professeur de microbiologie de l’université de Columbia à New York. «L’idée était née dix ans plus tôt : certains de mes étudiants avaient imaginé de faire pousser des végétaux sur les toits de New York», a-t-il raconté à l’AFP. Le professeur a alors suggéré aux jeunes gens, déçus des résultats liés au froid et au manque de soleil, de «travailler à l’idée d’une ferme dans un immeuble». « Pendant dix ans, ma classe a exploré ce sujet » et le concept s’est ensuite popularisé. Dans ces fermes verticales, les cultures poussent en intérieur sous un climat contrôlé. Principaux avantages : elles consomment peu d’eau et ne dépendent pas des aléas climatiques. Leur faiblesse : elles sont énergivores en raison de l’éclairage LED.


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Rien ne se perd…

« Transformer la m… en quelque chose de gracieux », c’est le pari fou de Gianantonio Locatelli, un producteur de Grana Padano installé à Castelbosco (près de Plaisance). Affecté par la crise du prix du lait, ce fermier italien a eu l’idée de récupérer les montagnes de bouse laissées par ses vaches pour ouvrir un… Musée de la Merde ! Il a imaginé un ingénieux système pour tirer du méthane des déjections de ses animaux, et ainsi produire de l’électricité. Une partie du lisier est valorisée en engrais, baptisé « Merdame ». Et, enfin, une partie des déjections sert à la production d’une collection de vaisselle et d’objets du quotidien (briques, tuiles, pots de fleurs, assiettes…). Cette « Merdacotta » (littéralement la « merde cuite ») naît d’un savant mélange : de la bouse associée à de l’argile de Toscane, avec « une petite touche secrète ». Ces objets trouvent une place de choix dans le musée, ouvert en 2015, et tous sont frappés d’un scarabée sacré, symbole du musée, parce que celui-ci est capable de former et de transporter de grosses boules de bouse pour nourrir ses larves.
Infos : www.theshitmuseum.org


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Vaches câlines

La compagnie des animaux a des bienfaits thérapeutiques. En témoignent les différentes zoothérapies ou la ronronthérapie, permettant de bénéficier du ronronnement du chat. Désormais, une nouvelle tendance se développe outre-Manche : le «cow cuddling», soit des câlins avec des vaches. Certains agriculteurs font payer les visiteurs qui souhaitent câliner leurs bovins pour diminuer leur stress. Ce moment relaxant dans l’étable coûte entre 20 et 60 € et permet ainsi aux agriculteurs de compenser le manque de rendement de leurs exploitations qui font face à l’inflation et à la baisse du prix du lait au Royaume-Uni.


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Animaux paysans

Les hommes ne sont pas les seuls à pratiquer l’agriculture (apparue environ 9.000 ans avant notre ère !). Certaines espèces animales travaillent aussi la terre pour se nourrir. Des termites cultivaient déjà des champignons il y a 25 millions d’années. De même, les fourmis coupe-feuilles transportent la verdure jusqu’à leur nid afin de cultiver un champignon dont elles se nourrissent. Comme l’explique le National Geographic, « certains coléoptères élèvent également des champignons dans des arbres pourris » et « les poissons-demoiselles s’occupent quant à eux des zones où poussent leurs algues préférées et éliminent les éléments indésirables ». Des mammifères – les gaufres à poche (Geomys bursarius), de petits rongeurs – intéressent aussi les scientifiques car ils fertilisent et récoltent des racines pour se nourrir.


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Cet article est paru dans le Télépro du 5/9/2024

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